Les participants à cette rencontre sur la santé reproductive des jeunes ont défini la santé reproductive comme « un droit de la personne. Elle est une condition de bien-être physique, mental et social liée au système reproducteur ». Elle encourage les personnes « à bénéficier d'une sexualité saine, heureuse et en toute sécurité et à avoir le choix de décider si et à quel moment elles souhaitent avoir des enfants et à quelle fréquence ». Autrement dit, c'est un droit qui appartient aux hommes et aux femmes d'être informés sur le fonctionnement de leurs corps et des méthodes de contraception. Aussi, « la santé reproductive s'intéresse aux mécanismes de la procréation et au fonctionnement de l'appareil reproducteur à tous les stades de la vie ». En Algérie, on estime à plus de 6 millions, les jeunes âgés entre 15 et 24 ans d'ici à 2015 qui représentent un potentiel à risque en matière de santé reproductive, selon Dr Nacéra Keddad. Pour le représentant du FNUAP, Essan Niangeoran, sur les 37 millions d'Algériens, « 20 millions ont moins de 30 ans ce qui suppose une augmentation de la natalité pour laquelle il faut se projeter dans l'avenir pour fournir le bien-être nécessaire en matière de besoins de scolarité, de centres de santé, de loisirs,... Les maladies évoluent et il faut faire en sorte que la santé s'adapte à ces évolutions », a-t-il dit. Un autre volet sur lequel ont insisté les séminaristes, c'est celui de la planification familiale qui « permet aux individus et aux couples d'anticiper le nombre d'enfants désirés, d'espacer et de planifier leurs naissances. Ceci est possible grâce à l'utilisation de méthodes contraceptives et au traitement de l'infertilité », ont-il indiqué. La capacité d'une femme à espacer et à limiter ses grossesses a un impact direct sur sa santé et son bien-être ainsi que sur l'issue de chaque grossesse. La santé reproductive comprend également la détection précoce d'affections gynécologiques, à l'aide d'examens tels que la palpation mammaire et le frottis. Parmi les recommandations générales de ce séminaire, il y a lieu de citer : la consolidation des acquis majeurs en santé reproductive compte tenu des importantes modifications en termes de dynamique démographique, la création d'un organe à type d'observatoire en charge des questions de jeunes, le renforcement des mécanismes de coordination et de concertation, la valorisation du rôle du mouvement associatif, la collecte des données de base et leur utilisation dans les programmes et politiques, l'intégration du concept de santé reproductive dans les programmes scolaires. Les participants ont également appelé à un diagnostic précoce de la fertilité dans la santé sexuelle et préventive, à la prise en charge de la ménopause, à la circoncision précoce des enfants car elle a un effet bénéfique et divise par 12 les risques de maladies urinaires et autres.