Le dispositif de protection et de mise en valeur du site préhistorique de la région de Taghit (97 km au sud de Bechar), sera mis en place en 2014, a-t-on appris auprès de la direction locale de la culture. Ce dispositif vient d'être adopté par l'Assemblée populaire de wilaya, comme le stipule le décret 03/323 du 5 octobre 2003, relatif à l'élaboration et la mise en place de dispositif de protection des sites archéologiques préhistoriques et des zones protégées limitrophes pour leur mise en valeur. « Il constitue une étape très importante dans la sauvegarde des stations de gravures rupestres de Taghit, longtemps exposées aux actes de vandalisme », a-t-on indiqué de même source. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui a visité, en avril dernier, ce site, avait souligné l'urgence de la mise en place d'un dispositif de protection du patrimoine préhistorique de cette région qui date de plus de 30.000 ans. Elle s'était alors déclarée « scandalisée » par les actes de vandalisme (graffitis de peinture sur les dessins et autres actes de destruction) qui marquent les deux principales stations de dessins rupestres, sur les cinq que compte la commune de Taghit à vocation touristique. Le dispositif de protection et de mise en valeur de ces stations de l'art rupestre, qui s'articule sur deux niveaux, prévoit de délimiter une superficie de 500 hectares de la zone à protéger et de répertorier l'ensemble des roches où sont localisés les dessins rupestres, selon une étude réalisée par des spécialistes nationaux. Ce dispositif, dont l'élaboration a nécessité un enveloppe de 10 millions de dinars allouée par le ministère de la Culture, préconise aussi l'aménagement de l'axe routier menant à ces deux stations, sur 20 km, en plus de la création d'un centre d'orientation et d'information sur l'art rupestre. Il prévoit aussi la création d'un musée de la préhistoire à Taghit, dans le but d'une meilleure éducation du public sur l'intérêt de la préservation de ce patrimoine matériel, en plus du renforcement du gardiennage des lieux. Des experts nationaux et étrangers contribueront avec des techniques modernes de restauration de ce type de patrimoine notamment l'effacement des graffitis sur les dessins rupestres dans la perspective de leur sauvegarde, a-t-on fait savoir à la direction de la culture. Les cinq stations de gravures rupestres de Taghit, qui sont inscrites à l'inventaire supplémentaire du ministère de la Culture, seront proposées, après l'opération de réhabilitation, à un classement au patrimoine national et ensuite international, a-t-on expliqué.