L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), par la voix de son porte-parole, Hadj-Tahar Boulenouar, a accusé certains producteurs laitiers de détourner le lait en poudre distribué par l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) pour la production des dérivés.« Sinon comment expliquer le déficit du lait en sachet sur le marché ? Surtout que l'Onil assure qu'il n'a pas réduit les quotas distribués aux laiteries », estime le porte-parole de l'Union. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé, il y a quelques jours, que l'Onil n'a, non seulement pas réduit ses quotas, mais n'a pas augmenté le prix de la poudre de lait même si celui-ci a connu une hausse sur le marché international. Mieux, a assuré le ministre, l'Onil dispose d'un stock de sécurité de poudre de lait de six mois qu'il renouvelle à chaque fois. « Mais il est vrai que des perturbations dans le réseau de distribution du lait en sachet sont enregistrées sur le terrain, à Boudouaou notamment. Il faut savoir que les 136 laiteries recensées ont chacune un quota à respecter. Ces derniers temps, l'une d'elles a dépassé son quota, ce qui a créé des perturbations », a expliqué le ministre du Commerce dont le département, rapporte l'APS, a ouvert, hier, une enquête sur les causes de la perturbation dans la distribution du lait en sachet. « Le ministère va enquêter à partir d'aujourd'hui (hier : ndlr) sur les vraies raisons à l'origine des perturbations dans la distribution de ce produit suite à une polémique entre l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) et les différentes laiteries », a indiqué à l'APS M. Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère. D'une part, l'Onil soutient que chaque laiterie a reçu son quota et d'autre part, les laiteries accusent l'Office d'avoir diminué les quotas habituels de poudre de lait. « L'office affirme que le problème se pose au niveau de la distribution dans ces unités », explique M. Aït Abderrahmane. L'UGCAA a salué l'ouverture de cette enquête qui va déterminer les responsabilités. « Le déficit du lait en sachet se fait d'une façon récurrente. Il est temps de mettre un terme à cette situation », souligne M. Boulenouar. Rappelons, dans ce contexte, que des entreprises privées de production de lait et dérivés comptent augmenter prochainement leurs prix, de fromage et de yaourt notamment, sous le contrôle du ministère du Commerce. Une conséquence de la hausse du prix du lait en poudre sur le marché mondial.