La société algérienne , à travers ce geste noble du président, fait là acte de clémence et de tolérance à l'égard de ses enfants qui ont bien voulu montrer à travers leur participation à ce type de compétition leur profond désir de réintégration dans le droit chemin et de sortir de l'univers de la déviance. C'est la première fois que la mesure en question qui intervient à des dates symboles de notre peuple—telles les fêtes de l'indépendance , du déclenchement de la révolution , ou religieuses comme l'Aïd—touche une autre frange de la société, ceux qui ont décidé de s'imprégner des principes sacrés du Livre Saint. Après les lauréats des examens de fin d'année, l'élargissement des condamnés du concours «Les Chevaliers du Saint Coran», organisé au sein d'établissements pénitentiaires et durant le Ramadhan, se veut un encouragement aux jeunes pour des actions utiles et favorisant l'intérêt pour un épanouissement équilibré au sein de la société algérienne. Ces mesures qui s'intègrent dans le vaste chantier de réforme et d'humanisation de la justice algérienne, en offrant aux détenus des conditions idéales de renouer avec la vie quotidienne «témoignent également de l'importance qu'accorde l'autorité suprême du pays à la politique de réinsertion sociale des détenus à travers l'éducation et l'enseignement «de manière à renforcer la volonté et la fierté d'appartenir à cette patrie». La plupart des pays ont compris aujourd'hui que la prison n'est pas seulement un milieu fermé sans perspectives et que c'est la meilleure façon de sévir contre la délinquance et de l'attaquer à ses origines sociales. Ceux qui ont bénéficié de formation, de qualification se sont avérés des citoyens à part entière une fois remis en liberté. Si la politique de répression contre certains grands crimes est inévitable, les petits délinquants sont souvent des êtres fragiles qu'il y a lieu de protéger de l'enlisement dans le désespoir et la récidive. C'est ce que tentent de mettre en œuvre les politiques dites d'humanisation des lieux de détention et de réinsertion sociale inscrites dans le programme du président de la République et que met en œuvre le ministre de la Justice dans les divers établissements de détention. Aujourd'hui , à ce titre , ces derniers se sont avérés de vrais établissements de réinsertion. On peut rappeler, la possibilité pour les détenus d'arracher un métier, de poursuivre des études, y compris à l'université, la réalisation des travaux d'utilité publique …. L'évolution de la vie carcérale, ces dernières années, suite aux réformes qui ont été introduites en Algérie, a sans doute été derrière les résultats appréciables qu'enregistrent annuellement les détenus dans l'apprentissage, la formation professionnelle ou encore les grands examens comme le bac qui permet aux détenus d'arracher une entrée de plain-pied à l'université .