La grève à laquelle deux syndicats (UNPEF et Snapest) ont appelé les enseignants à observer un arrêt des cours pour deux jours n'a été que partiellement suivi dans la wilaya d'Alger. En effet, de Hammamet à Bologhine jusqu'à la Basse Casbah, beaucoup d'enseignants ont assuré normalement les cours. Mieux, à l'école primaire Tarek-Ibn-Ziad à la place des Martyrs ou au CEM Malek-Bennabi à Bab El-Oued, ou encore le technicum de Belouizdad, les élèves ainsi que les enseignants ont ignoré le mot d'ordre. Toutefois, au CEM Cheïkh-Tayebi-El-Okbi de Bologhine, les élèves ont été conviés à rentrer chez eux. Manel, rencontrée devant le portail, a exprimé sa crainte pour son examen du BEM. « Notre cursus scolaire est perturbé. Les rattrapages ne sont jamais faits comme il se doit, nous sommes bousculés et de ce fait nous n'arrivons pas à assimiler les leçons ». Pour le porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), « cette grève de deux jours reconductible est la seule voie suite au mutisme observé par la tutelle et son incapacité à donner suite à nos revendications légitimes ». Pour rappel, les revendications de ces deux syndicats sont axées sur la révision du statut particulier notamment le classement des PES à la catégorie 14 au lieu de la 13, l'intégration des professeurs de l'enseignement technique, la promotion automatique dans le grade, la promulgation du décret relatif aux postes aménagés, les primes du Sud et des Hauts-Plateaux, l'octroi d'un quota de logements aux enseignants.Selon un communiqué du Snapest, le taux de suivi de la grève à l'échelle nationale est de 63,64%. Un responsable au ministère de l'Education s'est dit surpris que cette grève soit maintenue perturbant ainsi les enfants scolarisés. Malgré les différentes rencontres avec le chef de cabinet et les directeurs centraux, ce même responsable affirme que « certaines revendications ne sont pas du ressort du ministère de l'Education ». Il cite, entre autres, le statut particulier qui est du ressort de la Fonction publique. Quant à l'augmentation des salaires, elle dépend du ministère des Finances. Interrogé sur le taux de suivi de cette grève, d'après les informations parvenues au ministère, il a été relevé une moyenne située entre 5 et 4%.