«La grève se poursuivra à moins que nos revendications soient satisfaites.» Le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a affirmé, hier, dans un communiqué que le mouvement de protestation entamé se poursuit. Le personnel et les employés du secteur public ont continué hier, le 24 avril, leur grève de trois jours pour la troisième semaine consécutive, et ce, dans les vingt-trois wilayas concernées par la prime de région et l'indemnisation qualitative des postes pour qu'elle soit calculée sur la base de la nouvelle grille salariale avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. «La grève se poursuivra à moins que nos revendications soient satisfaites», lit-on dans le communiqué du Snapest. Aussi, le bureau national du Snapest a décidé de continuer son mouvement de protestation du fait que le ministère de l'Education nationale et le gouvernement n'ont pas réagi à ses revendications. «Ce fait est expliqué par l'incapacité du gouvernement à répondre adéquatement aux revendications des personnels», a précisé le même communiqué. Le bureau national de ce syndicat a fortement critiqué la manière avec laquelle l'Etat a agi: des mesures punitives et répressives ont été prises par les pouvoirs publics à l'égard des grévistes tels que la déduction salariale comme un moyen de briser ce mouvement enclenché depuis longtemps. De ce fait, le Snapest a assuré que ces mesures ne servent absolument à rien tant que les personnels sont conscients que leurs revendications sont légitimes et c'est leur droit de recourir à la grève pour les réclamer. Ces derniers ont affiché leur détermination d'aller jusqu'à la satisfaction complète de leur plate-forme de revendications. La preuve est le taux élevé de participation atteignant à travers les vingt-trois wilayas touchées, soit plus de 78.36%. Selon les chiffres du Snapest, l'enseignement secondaire a enregistré des taux de suivi les plus élevés entre 58% et 84%, marquant ainsi le plus haut niveau depuis le début de cette grève reconductible. Les wilayas du Sud ont été les plus touchées, à savoir Bechar, Adrar, Tamanrasset, El Bayedh, Adrar, Ouargla... De plus, le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique menace d'aller très loin en paralysant tout le secteur de l'éducation. Il convient de rappeler par ailleurs que cette grève est entamée par plusieurs syndicats à savoir le Snapest, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation Unpef, le Conseil national des enseignants de l'enseignement supérieur (Cnes), l'Union algérienne des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), et le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap).