Un plan de réhabilitation du boulevard Didouche-Mourad, au centre-ville de Skikda, sera présenté, fin février prochain, lors d'une rencontre qui regroupera les secteurs concernés, les experts et les représentants de la société civile, a indiqué, hier, à Alger, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Lors d'une réunion consacrée à la réhabilitation du vieux bâti à Skikda, M. Tebboune a demandé aux responsables de l'Organisme national de contrôle technique (CTC) de préparer un diagnostic affiné et bien précis sur la situation du boulevard Didouche-Mourad, dit quartier des Arcades, afin de le présenter fin février prochain. « Sur la base de cette étude, qui sera établie avec l'utilisation d'un matériel d'expertise innovant, nous allons définir les solutions à prendre en urgence, tout en associant les experts et la société civile », a assuré le ministre. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a insisté, samedi dernier, lors de sa visite de travail à Skikda, sur la nécessité de trouver une solution « urgente, participative et définitive » au problème du vieux bâti qui a atteint, au centre du chef-lieu de cette wilaya, un degré de vétusté avancé. « Une équipe pluridisciplinaire sera désignée, prochainement, pour réaliser cette étude en utilisant les technologies les plus récentes dans ce domaine », a souligné M. Tebboune, évoquant la possibilité de créer une agence nationale de haute expertise en mesure de prendre en charge le vieux bâti sur tout le territoire national. A cet égard, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de tirer profit de l'expérience et du savoir-faire des bureaux d'étude étrangers spécialisés dans la réhabilitation du vieux bâti. Le boulevard Didouche-Mourad est le principal axe du centre-ville de Skikda, à la limite du quartier napolitain, un quartier populaire à forte densité bâti en 1890. La situation dégradée de ses constructions et de ses logements est due, essentiellement, à l'écoulement d'eau. La ville de Skikda a été construite sur une cuvette (lit d'oued) caractérisée par de fortes pentes. « Il est impératif de réhabiliter cet endroit historique afin de préserver son caractère culturel et architectural », a conclu M. Tebboune