Leïla Zerrougui, la représentante spéciale du SG de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, a souligné la nécessité de réintégrer les enfants enrôlés dans les conflits armés dans leur environnement naturel. Dans une déclaration à la presse, Mme Zerrougui a précisé que « l'Onu travaille étroitement avec l'UA pour réintégrer les enfants enrôlés dans les conflits armés », mettant en garde que ce phénomène qui prend « des proportions inquiétantes » est devenu une source de préoccupation pour la communauté internationale ». « L'ONU œuvre pour mettre un terme aux violations commises contre les enfants enrôlés et veille à renforcer les capacités des pays concernés par les conflits armés et à les soutenir pour garantir la protection de leurs enfants », a-t-elle insisté. « L'ONU se voit souvent contrainte d'intervenir pour sauver les enfants enrôlés. Cela se produit, généralement, dans les pays africains où les autorités ne peuvent pas protéger ces enfants », a fait savoir Mme Zerrougui. « L'Afrique doit se doter d'institutions, de mécanismes et de moyens matériels pour barrer la route à ceux qui veulent exploiter l'innocence des enfants dans les conflits, car la question est également liée à la sécurité, à la paix et aux droits de l'Homme », a estimé la responsable onusienne. « Dix cas existent dans six pays africains (République centrafricaine, le sud du Soudan, la Somalie, le Mali, la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo) où des enfants sont enrôlés dans des conflits armés », a-t-elle dit. Mme Zerrougui a ajouté que « l'enfant enrôlé est victime de violations diverses dont la torture, l'assassinat, la menace, l'enlèvement et les agressions sexuelles ».