Sitôt sa nouvelle tournée maghrébine achevée, le représentant personnel du Secrétaire général de l ́ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, s ́est rendu en fin de semaine en Espagne, partenaire incontournable à la recherche d ́une solution à ce conflit en sa qualité d ́ancienne puissance coloniale. Le diplomate américain, qui a été froidement reçu par les autorités marocaines qui voient d ́un mauvais œil ses fréquents séjours dans la région, à la recherche d ́une solution à ce conflit qui soit conforme aux principe du droit international et pour s ́informer de première main aussi de la situation des droits de l ́homme sur place, a reçu à Madrid le soutien qu ́il espérait. Cet appui à ses « efforts » soutenus et à sa détermination, malgré les obstacles dressés par le Maroc afin de décourager ses initiatives et le forcer à jeter l ́éponge, le Secrétaire d ́Etat espagnol aux Affaires étrangères, Gonzalo de Benito, le lui a transmis au nom du gouvernement espagnol. Le « numéro 2 » de la diplomatie espagnole qui l ́a reçu en l ́absence du Chef de la diplomatie, José Manuel García-Margallo, qui se trouvait alors à Addis-Abeba où il a participé en qualité d ́observateur à la réunion du comité exécutif de l ́Union africaine, a saisi cette occasion pour rappeler la position de l ́Espagne sur le Sahara Occidental. « L ́Espagne soutient une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » entre les deux parties impliquées dans le conflit du Sahara Occidental », a assuré M. de Benito, ajoutant que son pays est également attaché à « l ́exercice libre du droit à l ́autodétermination du peuple du Sahara Occidental, conformément à la doctrine des Nations unies ». Pas la moindre allusion n ́a été faite par les deux parties au « plan d ́autonomie » par lequel le Maroc a imposé l ́annexion des territoires sahraouis qu ́il occupe depuis 1976. Selon un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères, publié au terme de cet entretien, M. Christopher Ross a « remercié l ́Espagne pour le soutien qu ́elle apporte dans ses efforts » ainsi que pour son « attachement au cadre central des Nations unies » d ́où le Maroc veut sortir la question du Sahara Occidental pour la ramener à un cadre régional qui n ́est pas le sien.