Le Parti socialiste des travailleurs (PST) ne participera pas à l'élection présidentielle. C'est ce qu'a annoncé son secrétaire général, Mahmoud Rechidi, lors d'un point de presse animé hier. Le parti va se réunir, prochainement, pour décider des formes à donner à sa position. Le conférencier a justifié sa décision par le fait que la présidentielle « ne constitue pas pour les masses populaires, une échéance crédible, démocratique et transparente » et qu'elle ne procédera pas au changement. Cependant, le PST appelle à la l'élection d'une assemblée constituante représentative des travailleurs, des chômeurs, des femmes « et de tous les opprimés ». « Elle inscrira dans une nouvelle constitution les aspirations démocratiques et sociales de la majorité des Algériens et Algériennes et consacrera la souveraineté populaire », a-t-il soutenu. Le conférencier a présenté un tableau noir de la situation politique et socioéconomique, l'absence d'une alternative politique indépendante capable d'imposer le changement et satisfaire les aspirations démocratiques et sociales des masses populaires. Le PST « est le parti le plus proche du Parti des travailleurs », mais il ne soutient pas sa candidate, Louisa Hanoune, « qui s'est malheureusement piégée par ses positions opportunistes et par ses attitudes inquisitoires vis-à-vis des luttes sociales », a-t-il souligné. Evoquant la tripartie qui se tiendra aujourd'hui, le SG du PST a estimé que la révision de l'article 87 bis concernant le SNMG, qui sera au menu, était une recommandation du FMI lors des années 90. « La situation a changé et il ne faut pas céder aux pressions du FMI. Ce sera une remise en cause des acquis des travailleurs », a-t-il estimé. Enfin, le conférencier a plaidé pour la constitution d'un rapport de force dans la société. Et pour cause, « il y a un effondrement de la classe politique », a-t-il signalé.