Le ministre français a fait valoir que « l'amitié entre les deux pays n'est plus à confirmer » et que « la volonté de coopération est présente ». Présent au Salon international de l'agriculture, organisé dans la capitale française et qu'il a visité en compagnie de Abdelwahab Nouri, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en visite en France, il a affirmé à l'APS que plusieurs projets étaient en cours entre les deux pays. Un de ces projets, a-t-il poursuivi, est orienté sur le développement de la filière de la viande bovine et celle de l'engraissement en direction de l'Algérie, affirmant avoir nommé pour cela un inspecteur général de l'agriculture chargé de suivre le projet avec des professionnels et développer cette perspective. Il a indiqué qu'un groupe d'experts se rendra bientôt en Algérie pour formuler de « manière globale et claire les suggestions que nous avançons », assurant que la France « veut marquer concrètement sa coopération avec l'Algérie » et qu'elle s'engage à « la mettre en forme et formuler des propositions concrètes à nos amis Algériens. C'est ce que nous avons convenu avec mon homologue algérien ». Il a, par ailleurs, rappelé qu'un projet de coopération entre les deux pays existe déjà dans la filière laitière, relevant que la compagnie Bretagne Commerce International chargée de l'accompagnement de PME bretonnes pour leur développement à l'international, a réalisé un grand projet de développement de cette filière. M. Nouri a, pour sa part, indiqué que la délégation algérienne qu'il préside dans le cadre de la visite de travail de deux jours qu'il effectue en France à l'invitation de son homologue français, est venue avec une trentaine de propositions de projets qui seront soumises au partenaire français. « Ce sera l'occasion de procéder à une évaluation de la coopération que nous avons engagée avec nos homologues français dans le secteur de l'agriculture. Ce n'est pas toujours facile, ni encore acquis, mais tant qu'il y a de la volonté et du courage, nous estimons que nous allons réussir dans cette voie », a-t-il estimé. Il a jugé également que la filière lait évoquée par son homologue français, « est un exemple de coopération réussie » et s'agissant de la filière bovine, il a ajouté qu'« elle vient d'être boostée pour qu'on puisse évaluer concrètement les contours de cette coopération et ce partenariat que nous voulons mutuellement avantageux pour les sociétés algériennes et françaises concernées ». Le ministre a, en outre, considéré que les perspectives de développement « sont multiples entre les deux pays et qu'elles ne sont pas limitatives », indiquant avoir adressé une invitation à son homologue français pour se rendre prochainement en Algérie, « ce qui lui permettra de connaître l'Algérie profonde et tout ce qui s'y fait dans le secteur de l'agriculture ».