Il ressort deux thèmes dominants, d'une actualité brûlante, de l'intervention du Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de sa visite à Boumerdès. Le rapport de l'université au marché de l'emploi et le développement de l'économie verte. Evoqués dans l'enceinte même de l'université, cela équivaut à poser les termes de la problématique de l'établissement des passerelles entre le monde de la formation et la sphère des entreprises. Tout en invitant les deux entités à s'orienter vers les vecteurs valorisant l'économie verte. Il s'agit, en l'espèce, d'imaginer un programme de formation qui soit en adéquation avec les débouchés du monde de l'emploi. Pour que l'université cesse de former de potentiels chômeurs, des diplômes professionnalisant doivent voir le jour. Cela suppose un partenariat audacieux entre l'université et l'entreprise de sorte à articuler le cursus autour des besoins de l'économie nationale. C'est que l'université est trop éloignée des entreprises confrontée à l'inadéquation entre les formations dispensées et leurs besoins. D'où les appels incessants, mais jusque-là sans effets, au rapprochement entre les deux mondes. « Nous devons mettre fin à l'inadéquation entre la formation professionnelle et l'enseignement supérieur et le marché de l'emploi », a déclaré M. Sellal. « Les universités algériennes doivent recourir à la coopération avec leurs homologues étrangères pour se mettre à niveau », a-t-il ajouté, conscient que le manque à gagner est important. Le déficit en collaboration criant. Dans un deuxième temps, Sellal évoque l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, en allusion au gaz de schiste dont l'Algérie recèle un substantiel potentiel. Tout en exhortant les responsables du secteur de l'enseignement supérieur à s'intéresser à la formation dans le domaine de l'économie verte. Sujet d'actualité s'il en est, dans le sillage de la conférence sur l'environnement qui s'est tenue au début de cette semaine à Oran. Ce souci arrime l'Algérie aux préoccupations du monde visant à limiter les dérèglements climatiques. Et pose la question de savoir comment allier la quête du développement économique et la protection de l'environnement. Le défi est même planétaire : réussir la transition vers une économie verte pour mieux promouvoir le développement durable, régulée autour de ses trois dimensions : économique, environnementale et sociale. Les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, la gestion des déchets, la préservation des écosystèmes (lutte contre la désertification et la dégradation des terres, préservation du littoral et changements climatiques), sont autant de préoccupations qui font consensus. Qu le profil des programmes de formation doit désormais intégrer dans les cursus.