Devant les autorités locales, les élus et les représentants de la société civile de Tipasa, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rappelé l'objectif principal de ses visites sur le terrain et les conclusions retenues, une façon pour le chef de l'exécutif de mettre les points sur les « i ». Pour ceux qui estiment que le gouvernement est en « campagne électorale », il réplique : « Nous ne sommes pas en campagne. Notre seul souci est de nous rapprocher de la société et d'être à l'écoute des préoccupations des citoyens. On s'est engagé auprès du parlement et auprès du président de la République qui a insisté sur le travail de proximité, de mener cette mission et, Dieu merci, nous avons tenu promesse en visitant les 48 wilayas du pays ». Et puis, lâche-t-il, le président de la République « n'a pas besoin de campagne. Il n'a pas besoin de nous. Tout le monde connaît Abdelaziz Bouteflika. Ses réalisations multiples, son bilan positif parlent pour lui ». Et de poursuivre que le chef de l'Etat représente le choix le « plus sûr » et le plus « sécurisant » pour le peuple algérien et pour le pays qui aspire à un avenir meilleur. Le Premier ministre a tenu, également, à répondre à ceux qui accusent le gouvernement de distribuer à tort et à travers l'argent public. « Nous ne sommes pas le Père Noël pour distribuer l'argent. Nous avons initié ces visites pour discuter des problèmes au niveau local et trouver des solutions à travers des programmes complémentaires », a-t-il précisé. M. Sellal a souligné qu'aux yeux du monde entier, l'Algérie est un pays « stable » qui est sur la bonne voie du développement. C'est pour quoi il a estimé que c'est là une occasion inouïe d'aller de l'avant dans le développement et améliorer les choses sur le double plan économique et politique. Sauf que cette entreprise passe impérativement par la révision, sur le plan économique, de « notre » vision en libérant, notamment les initiatives et en encourageant les exportations hors hydrocarbures. « Basta ! » Le Premier ministre a exhorté « les partisans de la fitna et les aventuriers » de cesser de pratiquer la politique de la terre brûlée à la veille de la présidentielle et, au contraire, œuvrer à faire primer l'intérêt du pays sur tout autre considération. Il a affirmé que « tous ceux qui usurpent la démocratie devront répondre de leurs actes ». « Nous avons appris à vivre dans la paix et nous allons lutter pour la conserver quel qu'en soit le prix », a-t-il prévenu. Pour lui, il n'est pas question de revenir en arrière, car « nous allons nous mobiliser pour conserver la paix, la stabilité à travers l'accomplissement de notre devoir électoral dans l'intérêt suprême de l'Algérie ». Selon lui, la démocratie ne doit pas engendrer la fitna. Toutefoi,s il a estimé que le peuple n'est pas « dupe » et qu'il est « conscient » de tout ce qui se fait dans le pays et qu'il distingue entre « les forces du mal » et les gens qui veulent le bien à ce pays. « L'Algérie s'est engagée sur la voie du développement, du progrès, de la paix et de la sécurité dans un contexte géostratégique extrêmement tendu et ce sera difficile de poursuivre notre marche si nous ne pouvons pas préserver la stabilité que tentent de compromettre les partisans de la fitna », a-t-il martelé. « Nous sommes condamnés à réussir le rendez-vous électoral » Le Premier ministre n'a pas manqué d'évoquer la prochaine élection présidentielle. Il a appelé les citoyens à y participer massivement. « J'appelle les citoyens à se rendre massivement aux urnes le 17 avril pour exprimer librement et dans la transparence la plus absolue leur volonté et leur choix », a-t-il lancé. Il a souligné : « Notre mission, à tous, c'est d'édifier un Etat fort et stable, un Etat capable de construire une économie productive et concurrentielle, un gouvernement qui sera toujours à l'écoute des citoyens et un pays où règnent quiétude et prospérité ».« Nous sommes condamnés à réussir ce rendez-vous électoral. Nous avons tous les moyens pour y arriver, de même que le peuple est tout à fait conscient des enjeux », a-t-il affirmé. M. Sellal a rassuré que l'Etat a pris « toutes les dispositions visant à garantir la transparence des élections ». Il a rappelé que le président de la République s'est engagé pour que le scrutin du 17 avril prochain se déroule dans la transparence et a instruit tous les responsables à tous les niveaux de veiller à l'application stricte de la loi.