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Référendum à hauts risques en Crimée
Crise en Ukraine
Publié dans Horizons le 15 - 03 - 2014


Le sort de la Crimée se jouera aujourd'hui. 1.515.000 électeurs de cette péninsule du sud de l'Ukraine se rendront aux urnes pour répondre à deux questions : « Souhaitez-vous le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie en qualité de sujet fédéral ? » et « Etes-vous pour le rétablissement de la Constitution de la République de Crimée de 1992 et du statut de la Crimée au sein de l'Ukraine ? ». Les Etats-Unis, l'Union européenne et Kiev qui y voient une annexion de la Crimée par la Russie, dénoncent ce référendum qu'ils qualifient d'« illégal ». La Russie qui arrêtera sa position face à l'Ukraine après le référendum et qui répète à l'envi qu'« elle n'a pas et ne peut avoir le projet d'envahir le sud-est de l'Ukraine », défend ce scrutin pour lequel aucun seuil de participation n'est fixé. 135 observateurs de 23 pays et 623 journalistes de 129 médias « couvriront » cet événement qui pourrait signer le retour de la « guerre froide ». Les résultats définitifs seront connus, « au plus tard » demain matin. Selon des sondages, 80% des électeurs participeront au vote, et 77% d'entre eux se prononceront pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Score quasiment normal. Peuplée principalement de russophones, cette péninsule a été « offerte » à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev en 1954. Décision purement formelle, selon les juristes. A l'époque, l'Ukraine faisait partie de l'Union soviétique. Si le « oui » l'emporte, une demande de rattachement sera adressée, dans la semaine, à Moscou où la Douma, chambre basse du Parlement, se réunira vendredi prochain pour « voter » sur le projet de loi sur l'intégration de la Crimée. Selon Serguiï Axionov, le « Premier ministre » de la Crimée, l'intégration complète de la péninsule à la Fédération de Russie pourrait prendre un an. A l'approche de ce référendum, l'est de l'Ukraine bouillonne. Les heurts entre les nationalistes et les partisans de Moscou sont récurrents. Ces tensions touchent même la capitale russe. Pour la première fois depuis le début de cette crise, des Russes, 18.000, selon la police, sont descendus dans la rue pour protester contre la politique de leur pays en Ukraine. En vain. L'échec à Londres de la rencontre de la dernière chance entre Sergueï Lavrov et John Kerry, a réduit l'espoir pour Kiev de « garder » la Crimée. Pis, de mettre un frein au développement des mouvements prorusses à l'est du pays. Serguiï Axionov a appelé, vendredi dernier, les russophones à suivre l'exemple de la Crimée, c'est-à-dire organiser des référendums pour demander leur intégration à la Russie. Moscou, qui reçoit de « nombreux appels à l'aide » d'habitants d'Ukraine et des témoignages sur les actes de Pravy Sektor, un mouvement ultranationaliste ukrainien qui aurait décrété l'ouverture d'un « front de l'est », promet de « les examiner ». « Des combattants continuent leurs actes de violence en Ukraine », déclare son ministère des Affaires étrangères, condamnant l'incident armé qui a fait deux morts à Kharkiv vendredi. Face à cette amputation annoncée, les Occidentaux, qui ont annoncé qu'ils ne reconnaîtront pas les résultats du référendum, prévoient différentes initiatives de soutien à l'Ukraine, qui fait face, selon son Président, à des menaces d'invasion. L'Union européenne affirme qu'elle signera, vendredi prochain, le volet politique de l'accord d'association avec Kiev. Le volet économique, dont l'application pourrait être difficile pour les entreprises ukrainiennes, sera signé « plus tard ». Selon William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, le vieux Continent pourrait décider aussi de sanctions plus sévères contre la Russie. Menaces ou pas, estiment plusieurs analystes, la Crimée reviendra ce soir dans le giron des Russes qui considèrent ce scrutin comme une réparation d'une « erreur historique ». Même si, précisent-ils, les Russes réservent à la Crimée une fin de non-recevoir comme ils l'ont fait à la fin des années 1990 à la Serbie qui a fait une demande d'adhésion à l'Etat fédéré de Russie et de Biélorussie.

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