« Nous avons appelé à maintes reprises le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à introduire le vote biométrique et le vote électronique. Il nous a toujours opposé un refus. Pour nous, ce refus signifie que l'administration ne veut pas aller vers la transparence des urnes. C'est l'une des raisons qui nous font douter de la sincérité de la prochaine élections présidentielle », estime la candidat Moussa Touati, lors d'une conférence de presse animée à Alger. Cela ne l'empêche pas, cependant, de prendre part au scrutin. En fait, non seulement le FNA a l'intention d'y participer mais appelle également les autres partis, ayant annoncé leur boycott, à faire de même. Selon lui, les partis politiquent doivent jouer leur rôle de sensibilisation auprès des citoyens, les éclairer i se passe vraiment en Algérie ». Or, pour cela, il faut être, selon lui, dans la sphère des élections. « Le boycott ne sert absolument à rien. Même si nous sommes sûrs qu'il y aura fraude, nous devons saisir cet événement pour convaincre les citoyens à ne plus être démissionnaires face à leur devoir civique. Il faut voter blanc et stopper ces gens qui utilisent de l'argent sale pour arriver le pouvoir », souligne-t-il. C'est ainsi que les citoyens pourront restituer, à ses dires, au système démocratique algérien sa fonction originelle. Un système qui a été ébranlé, selon lui, depuis la modification de la Constitution. Il rappellera dans ce contexte, que le président de la République, les membres du gouvernement, les collectivités locales et les députés ne sont pas responsables « des » citoyens mais responsables « devant » eux. « C'est l'élu qui doit craindre l'électeur et non le contraire. Or, pour cela, le peuple doit reprendre son pouvoir. Voter, c'est une façon d'exprimer ce pouvoir », précise-t-il en assurant que le FNA n'est sous l'influence d'aucun courant et ne compte que sur ses propres moyens et sur ceux de ses militants pour assurer la campagne électorale. Cette dernière d'ailleurs sera amorcée à El Bayadh et s'achèvera à Alger. Des meetings seront organisés dans une quarantaine de wilayas. « Pour le moment, nous n'avons aucun indice nous permettant d'être sûrs quant au financement auquel nous avons droit. C'est pour cette raison que nous n'allons compter que sur nous-mêmes », conclut-il.