La Commission nationale de surveillance des élections a procédé, hier, en prévision du début de la campagne électorale, au tirage au sort pour le passage des représentants des candidats sur les trois chaînes publiques radio et à la télévision. Les six candidats auront droit, chacun, selon le créneau horaire qui leur a été attribué, à 88 passages sur les chaînes I, II et III et à 66 pour ce qui est de la télévision. Selon Fateh Boutebik, président de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle, ce tirage au sort s'est déroulé conformément à l'article 180 de la loi organique portant régime électoral qui donne cette prérogative à la commission nationale (CNSEL). Il a été confié à la commission technique et s'est fait selon des « critères équitables » au profit de tous les candidats. Le président de la CNSEL a rappelé, à cet effet, que la Télévision nationale vient d'adopter « une charte avec une copie remise à chaque candidat » qui fixe le cadre de couverture des interventions des candidats dans le cadre de la campagne électorale qui commencera demain. « La commission veillera, poursuit M. Boutebik, à ce qu'il n'y ait aucun dépassement dans l'utilisation des médias publics ». Les critères de répartition du temps de passage qui sont utilisés par la commission technique « sont valables aussi bien au plan national qu'international », a rassuré, de son côté, le représentant du ministère de la Communication. On prévoit donc des interventions de 5 minutes sur les chaînes radio et à la télévision. Le programme a comptabilisé 396 séances pour la TV, soit une couverture totale de 33 heures, et 528 séances pour la radio, c'est-à-dire 44 heures de diffusion. Le comptage des unités consommées se fait « au fur et à mesure pour permettre au candidat de gérer son crédit », explique le représentant du ministère de la Communication. Les candidats peuvent procéder dès aujourd'hui à partir de 9h à l'enregistrement de leurs interventions pour permettre leur programmation. Les créneaux sont divisés en quatre plages horaires, et s'étalent du matin à partir de 6h25 à 22h55 dans la soirée. Ils sont « inchangeables ». Il a été tenu compte pour la répartition de certains créneaux, de grande écoute, c'est-à-dire de la diffusion des principaux journaux d'information. Pour la TV, les interventions sont dispatchées sur trois créneaux et commencent à partir de midi. Les programmateurs ont tenu compte, à travers un léger décalage, des impératifs de la prière du vendredi. Le président de la CNSEL a appelé les candidats « à se conformer aux dispositions de la loi électorale » et de « nous saisir à propos de toute irrégularité ».