Le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, a présenté le programme en cours en matière de logements, son avancement ainsi que le portefeuille de constructions publiques (santé, éducation, service public) pris en charge par son secteur. L'Algérie, qui a déjà lancé un programme ambitieux de 2,3 millions d'unités, tous segments confondus, avec un coût global de 63 milliards de dollars, s'apprête à lancer un programme complémentaire pour 2015-2019, visant à « réduire la demande et juguler la crise qui a sévi jusque-là ». Mais elle « accuse cependant un déficit dans l'outil de réalisation », a reconnu M. Tebboune d'où l'appel au partenariat avec plusieurs pays. L'Algérie attend, selon lui, une participation, à cet effort, de la part des opérateurs français avec des « formules d'industrialisation » de l'acte de construire ainsi que la prise en charge de « la réhabilitation du vieux bâti en milieu urbain ». Pour l'ambassadeur de France à Alger, André Parant, « ces entreprises sont aujourd'hui là ». Il a déclaré que ces entreprises sont prêtes à développer « un partenariat qui s'accompagne d'un large transfert de techniques et de formation » tout en apportant « leur savoir-faire, leur expertise ainsi que la mise sur le marché des matériaux de construction les mieux adaptés ». Le représentant du cimentier français, Lafarge, Luc Callebat, a affirmé que le Groupe a innové dans les domaines du ciment et du béton, avec la mise au point de cinq nouveaux ciments depuis 2010 et 15 produits nouveaux commercialisés depuis 2012. La société franco-belge FCE crée une filiale de droit algérien Plusieurs représentants de SGP, dont celui du Groupe Indjab (SGP Construction), qui regroupe quatre Groupes industriels et 12 bureaux d'études dans le domaine de la construction et l'habitat, ont fait des propositions. Hafiane Yassine a montré certaines expériences réussies de partenariat du Bereg (bureau d'étude algérien) avec ses homologues étrangers et français particulièrement. La société franco-belge FCE a également eu quelques « success story » dans le domaine, selon son PDG qui pense qu'il « vaut mieux aller vers un partenariat, par la création d'un groupement pour réussir sur le marché algérien ». Jean-Louis Choulot a déploré d'abord une « concurrence turque, asiatique et locale rude », et la règle de la préférence nationale (25%) aux produits d'origine algérienne et aux entreprises de droit algérien pour les marchés de fourniture et les marchés de travaux de services et d'études », a-t-il estimé, même s'il dit comprendre que le gouvernement algérien veut par là « favoriser le transfert de savoir-faire ». La compagnie a décidé, d'ailleurs, de « créer une filiale de droit algérien », a ajouté M. Choulot