Lafarge Algérie a annoncé, hier lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Hilton, le lancement d'une nouvelle gamme de quatre ciments visant “à mieux servir les besoins du marché algérien du bâtiment et de la construction”. Les quatre nouveaux produits, qui seront mis sur le marché à partir du 4 octobre prochain, seront reconnaissables par leurs nouveaux noms et les couleurs des sacs. Le Ciment Chamil, dont le sac est de couleur orange, est dédié aux constructions de masse. C'est la première fois que Lafarge produit sur le marché algérien ce type de ciment de haute qualité pour tous les usages courants. Le cime Matine, dont le sac est de couleur noire, est destiné aux constructions qui nécessitent des résistances particulièrement élevées, tels que les grands édifices. Le ciment Mokaouem, proposé dans un sac gris, est destiné aux réalisations en milieu naturellement agressif, notamment humide, comme la construction des barrages ou de digues. Le ciment Malaki, proposé dans un sac bleu, est adapté aux travaux les plus esthétiques, alliant la beauté à la haute performance. “Cette gamme reflète note souhait, en tant qu'acteur responsable qui souhaite inscrire son action sur le long terme sur ce marché, d'apporter de la valeur à nos clients, en leur faisant bénéficier de solutions innovantes”, a indiqué le directeur général de Lafarge Algérie, M. Luc Callebat. Le directeur général de Lafarge Algérie explique que le lancement de cette gamme résulte du constat fait par certains entrepreneurs, les artisans du bâtiment, et la délégation qui a inauguré le Batimatec, de la relative étroitesse de la gamme ciment actuellement offerte par rapport aux différents besoins qui existent sur le marché. M. Luc Callebat a indiqué que les cadres de Lafarge Algérie ont réalisé en mois de juin des études de marché auprès des principaux utilisateurs du ciment, des maçons et des particuliers qui construisent leur maisons... Le directeur général de Lafarge Algérie insiste beaucoup sur le souhait de l'entreprise de pouvoir s'engager sur le long terme en Algérie, d'y investir et d'accompagner le développement de l'Algérie en apportant “son savoir-faire”. M. Luc Callebat a confirmé qu'un membre du cimentier français avait accompagné la secrétaire d'Etat français chargée du Commerce extérieur Mme Idrac. “On se réjouit des discussions qui ont pu avoir lieu. Cela reflète ce qui a été exprimé, à savoir, que nous faisant partie des sociétés qui souhaitent être un partenaire sur le long terme, d'accompagner l'Algérie dans son développement et investir sur le long terme en Algérie. C'est de cela que nous discutons avec les autorités algériennes”, a affirmé M. Luc Callebat. “Les efforts que nous faisons en matière de développement d'une nouvelle gamme, sont un signal supplémentaire quant à ce souhait d'être un partenaire sur le long terme du marché de la construction”, a ajouté le directeur général de Lafarge Algérie, indiquant que son entreprise est à jour sur ses obligations fiscales. Interrogé sur les problèmes que rencontre Lafarge Algérie sur le marché, en rapport avec la cimenterie de M'sila, M. Luc Callebat, sans répondre clairement à la question, laisse entendre qu'il n'y a pas de problème avec les autorités. “J'ai eu l'occasion de rencontrer un certain nombre de représentants d'administration. Nous travaillons de concert avec les autorités”, s'est-il contenté de dire. Evoquant les tensions sur le marché du ciment en Algérie, le directeur général de Lafarge Algérie précise, d'abord, que son entreprise n'a pas d'impact direct sur ce qui passe avec notre ciment une fois passées les portes des usines. Cependant, M. Luc Callebat a indiqué que son entreprise a partagé avec les autorités un plan d'action commercial. L'entreprise se penche sur le déploiement d'une nouvelle politique commerciale qui vise, notamment, à promouvoir le développement des utilisateurs finaux. Lafarge Algérie cherche à développer le service logistique. L'entreprise veut développer aussi le béton prêt à l'emploi. Concernant l'information rapportée par le journal électronique Tout Sur l'Algérie, indiquant que “le gouvernement algérien a bloqué le transfert en France d'un total de près de 300 millions d'euros, représentant les dividendes issus de la filiale algérienne depuis 2007”, la directrice de communication a indiqué que “le groupe n'a jamais demandé le transfert de dividendes et qu'il est à jour dans ses obligations fiscales”.