La candidate du Parti des travailleurs à l'élection présidentielle a animé, hier, un meeting électoral à la salle omnisports du 8-Mai 1945, dans la wilaya de Sétif. « Notre position est connue. Nous sommes ici pour vous expliquer les contours de notre programme qui permettra d'aller vers la deuxième République », lance, de prime abord, la prétendante au palais d'El Mouradia, avant de développer un certain nombre de points qui seront concrétisés sur le terrain, une fois élue présidente. Louisa Hanoune s'est engagée à mettre fin au processus de négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et à l'annulation des accords avec l'Union européenne. La candidate du Parti des travailleurs s'est engagée également à annuler le code de la famille et son remplacement par des lois civiles. En outre, le 8 mai 1945 ainsi que Yennayer seront consacrés fêtes nationales. La candidate projette d'organiser des élections législatives anticipées pour doter le pays de « véritables » institutions, « crédibles » et « légitimes » et surtout « capable » de faire face à toute forme d'intervention et autre provocation étrangère. Louisa Hanoune a estimé que certaines puissances veulent exploiter le contexte des élections pour exercer des pressions sur le pays et le faire reculer sur ses décisions, notamment économiques. Elle cite, entre autres, le droit de préemption, la règle 49/51 relative aux investissements étrangers, obtenue en 2009 au prix « de grands sacrifices et un long combat militant des travailleurs ». Elle n'a pas omis de mettre en garde contre toute éventualité de revenir sur ces décisions de souveraineté. Elle promet, si elle est élue présidente de la République, de redonner la parole au peuple et de le faire participer à toutes les décisions. La prétendante au palais d'El Mouradia a insisté sur la nécessité de « renforcer » et « consolider » le front intérieur et de poursuivre le processus des réformes politiques, la lutte contre la corruption et l'éradication du chômage à travers la création de nouveaux postes d'emploi mais aussi à travers la confirmation de tous ceux qui travaillent en pré-emploi. Mais avant, elle souhaite qu'une intention particulière soit accordée à l'élection présidentielle du 17 avril, qualifiée de « test crucial » complètement « différente des celles de 2004 et 2009 ». « Cette élection est porteuse de dangers », a-t-elle martelé appelant à « immuniser le pays de toute provocation émanant de l'extérieur ». Pour elle, son parti n'a jamais exagéré quand il a mis en avant la menace étrangère qui pèse sur l'Algérie. Elle a soutenu que la visite du secrétaire d'Etat américain dans notre pays en pleine campagne électorale est une « preuve » on ne peut plus « lancinante » de la volonté de l'administration américaine d'« impliquer » notre pays dans les conflits internationaux. « Les Etats-Unis ne se soucient pas de la démocratie en Algérie et de la transparence des élections. Ce sont leurs intérêts d'expansionnistes et de spoliateurs qui les intéressent », lâche-t-elle.