Pour sa première visite dans la capitale de l'est du pays, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, semble satisfait des acquis du secteur. Avec la ville universitaire de Ali Mendjeli, le Centre de recherche biotechnologique et ses quatre universités, « Constantine n'aura pas de problème de places pédagogiques pour au moins quatre années », a constaté M. Mebarki. « L'Etat, à travers tous ces projets, veut faire de Constantine une ville universitaire d'excellence », dira-t-il. « Grâce aux quatre universités que compte la wilaya, nous avons atteint la moyenne d'un enseignant pour 22 étudiants, ce qui est dans les normes. Nous prévoyons aussi la réception de quatre centres de recherche de renommée internationale. Cela prouve que l'Etat fait d'importants efforts pour assurer l'accompagnement et la recherche scientifique », a-t-il ajouté. A l'Université Constantine 1, dernière étape de sa visite, le ministre a tenu un point de presse où il a insisté sur le rôle de l'Université sur les plans économique et social. « La recherche dans divers domaines scientifiques a atteint un niveau appréciable, j'attends, toutefois, que les opérateurs économiques s'impliquent davantage dans l'intégration des chercheurs et des étudiants dans le monde du travail. L'Etat œuvre depuis l'indépendance à assurer l'accès à l'enseignement pour chaque Algérien. Chaque wilaya dispose à présent d'au moins un centre universitaire, alors que nous recensons une vingtaine de centres de recherche. Le nouveau défi, c'est d'assurer une meilleure qualité de la formation, notamment en multipliant les centres universitaires d'excellence. C'est un peu faux que de dire que les universités algériennes sont mal classées, ce sont des affirmations qui ne prennent pas en considération le niveau réel des universités. Je rappellerai juste que l'Université algérienne occupe la deuxième place au niveau des pays arabes et la troisième au niveau continental », soutient le ministre. Interrogé au sujet des perturbations que connaît l'Université, il dira que celle-ci « est par définition un lieu dynamique et vivant, c'est tout à fait normal que des étudiants, des travailleurs ou des enseignants manifestent de temps en temps leur mécontentement. Et si à chaque fois, on remet en cause tout le système, on n'en sortira pas. De toutes les façons, il y a des instances d'évaluation qui ont privilégié le dialogue et prennent en charge les revendications de chacun. Je tiens à démentir les rumeurs selon lesquelles on oblige les étudiants à s'arrêter au niveau de la licence ».