Même si, parfois, ils ont été quelque peu vagues dans leurs approches, se contentant de promesses, sans en expliquer la faisabilité, les six candidats sont, par contre, unanimes à mettre en avant la stabilité du pays, l'unité nationale et la participation massive au prochain scrutin. Au point où dans l'un de ses meetings, la candidate du PT, Louisa Hanoune, avait lancé : « Je refuse la présidence si l'Algérie est émiettée. » Ce qui rappelle la fameuse réplique du défunt Slimane Amirat qui, en pleine décennie de terrorisme, avait déclaré : « Si je devais choisir entre l'Algérie et la démocratie, je choisirais l'Algérie. » Ainsi, si le principe de la préservation de la stabilité du pays constitue le dénominateur commun à tous les candidats, il reste que chacun l'exprime à sa façon. Dans un meeting animé hier à Chlef, Abdelmalek Sellal, représentant du candidat Bouteflika, tout en promettant aux jeunes une place dans la prochaine révision de la Constitution, a exhorté ces derniers à « ne pas prêter le flanc aux voix tendancieuses visant à porter atteinte à l'unité du peuple et à la stabilité de l'Algérie ». Le même message a été porté par Amara Benyounès et Amar Ghoul à Tizi Ouzou. « Barakat à Barakat », a lancé le président de TAJ. Le candidat Ali Benflis a annoncé, hier, à Médéa, qu'il comptait doter l'Algérie d'une nouvelle Constitution, s'il est élu. Dévoilant les grands axes de son programme électoral, il a réitéré sa ferme intention, en cas de victoire, d'élaborer une Constitution consensuelle qui soit le fruit d'un large dialogue auquel prendront part les partis politiques et la société civile, « sans exclusion ». Pour le candidat Benflis, la crise politique se résout par « un dialogue transparent ». Car, dit-il, la stabilité du pays « passe par la légitimité des institutions et la souveraineté du peuple ». En meeting à Tindouf, la candidate du PT, Louisa Hanoune, a de nouveau insisté sur la nécessité de faire échec aux tentatives de déstabilisation de l'Algérie, signalant au passage que le boycott n'est pas une solution, appelant les citoyens à voter en masse le jour du scrutin. Pour sa part, le candidat Ali-Fawzi Rebaïne a précisé que « le problème de la propriété foncière est un dossier sensible qu'il faudra régler en combattant la mafia du foncier ». A Relizane où il s'était rendu hier, Moussa Touati a exhorté la population de la localité d'Ammi Moussa à investir dans des créneaux spécifiques à leur région, à savoir l'agriculture et l'élevage, « afin de créer des postes d'emploi et de résorber le chômage ». Moussa Touati a appelé les habitants d'Ammi Moussa et tous les « démunis d'Algérie » à aller voter en masse le 17 avril prochain et sanctionner « ceux qui ont paupérisé les Algériens ». Le candidat Abdelaziz Belaïd a axé son meeting à Sidi Bel-Abbès sur le secteur de la culture. Pour l'orateur, la culture est un élément qui accompagne le développement et l'ouverture de l'individu. Pour le candidat, les 160 festivals organisés par l'Algérie au cours des dernières années « n'ont servi à rien ».