Le candidat à l'élection présidentielle, Moussa Touati, a fait escale, hier matin, dans la wilaya de Tipasa où il a mené une campagne de proximité dans les villes de Cherchell et Sidi Rached. Entouré de citoyens sur la grande placette de Cherchell, le candidat du FNA a abordé, lors des discussions, différents sujets relatifs notamment à sa conception de l'Etat de droit, l'école ainsi que les propositions contenues dans son programme dans les domaines économique et social. Pour Touati, si l'élection du 17 avril se déroule dans la transparence et sans parti pris, « nous serons au deuxième tour ». Et dans ce cas, il se dit prêt à contracter des alliances afin de faire barrage au Président sortant. Mais « les chances pour avoir une élection transparente à travers laquelle le peuple choisira librement son Président sont minimes », fait-il savoir. Dans le même registre, le candidat a prôné plus de prérogatives aux assemblées élues. « Il est inconcevable que les P/APW et P/APC consultent l'administration avant de prendre une décision. De même pour l'APN qui ne peut même pas formuler des propositions de loi, se contentant d'adopter des projets de loi décidés par le gouvernement sans apporter des amendements de fond », observe-t-il. Selon lui, le peuple est seul dépositaire de la souveraineté. De l'école, Touati dresse un tableau peu reluisant, allant même jusqu'à dire qu'elle a failli à sa mission. « L'école est reléguée au rang de crèche », a-t-il estimé. Pour ce qui est de l'économie, il a plaidé pour l'émergence de véritables entrepreneurs capables de redresser l'économie nationale. Avant de prendre la route de Blida, le président du FNA s'est rendu à Sidi Rached, commune dirigée par un élu de son parti. Là aussi, il est allé à la rencontre des citoyens pour expliquer son programme et écouter leurs doléances. Durant ses deux escales, Touati a insisté sur l'importance de se rendre massivement le 17 avril aux urnes afin, comme il le soutient, de prévenir la fraude. Amirouche Lebbal ... et à Blida : Rendre à la ville sa vocation... Le président du Front national algérien et candidat à l'élection présidentielle, Moussa Touati, a dit « regretter », hier, à Blida, les incidents de samedi dernier à Bejaïa où des journalistes ont été agressés et le meeting de Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, empêché. « Je regrette les incidents qui se sont produits à Bejaïa car ils portent atteinte à la démocratie et à la liberté de la presse en Algérie », a indiqué Touati lors d'un meeting populaire animé à maison de la culture Djilali-Bounaâma de la ville de Blida. Par ailleurs, Touati s'est engagé à rendre à la ville des Roses sa vocation touristique et agricole s'il sort vainqueur de la bataille électorale. « Blida n'est plus la ville des fleurs comme jadis. Elle a perdu son aspect agricole et touristique. Des atouts que je compte réhabiliter si je suis élu. Je ne laisserai pas une extension urbaine aux dépens des terres agricoles », a-t-il affirmé en prévenant, dans un autre registre, des conséquences de l'élection du candidat Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat. Selon lui, si ce dernier est élu à la tête du pays, tous ceux qui sont mêlés à des scandales de corruption seront graciés. « Les corrupteurs seront épargnés ainsi que les milliardaires dont on ne connaît pas la source de leurs richesses. Ils ne nous rendront pas des comptes et nous ne saurons jamais d'où proviennent les 216 milliards de dollars qui dorment dans des banques étrangères », a-t-il déclaré. Moussa Touati a promis, s'il est élu président de la République, d'investir totalement dans la jeunesse et les compétences. « Les jeunes sont la clé du développement. En investissant en eux également, on leur donne de meilleures opportunités pour l'avenir d'une part et on les protège de la délinquance, d'autre part », a-t-il soutenu. Le candidat du FNA au scrutin présidentiel s'est dit contre le projet de loi relatif à l'indemnisation de la femme divorcée ayant des enfants à charge.