Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Bouteflika a été chaleureusement accueilli à Tizi Ouzou où il a animé un meeting populaire sous un impressionnant dispositif de sécurité déployé dans toute la ville. Revenant sur le meeting empêché de Béjaïa, il indique avoir «annulé ce meeting pour préserver la sécurité, ni plus ni moins (...) Vous constatez par vous-mêmes (aux journalistes) la conception qu'ont certains de la démocratie. Nous sommes contre la violence et contre l'extrémisme. L'extrémisme ne passera pas dans ce pays», a-t-il affirmé. Anis Rahmani, le directeur de la télévision Ennahar, a pour sa part mis en cause directement des partisans du candidat Ali Benflis, principal challenger de Bouteflika. Cependant, l'annulation du meeting du chef de file des partisans de Bouteflika intervient alors que, pour des raisons de sécurité, une autre réunion, prévue la semaine prochaine à Batna, autre région berbère de l'est algérien, pourrait être également empêchée s'il était présent. Le secrétaire général du FLN pourrait du coup l'animer, ainsi que Abdelkader Bensalah. Hanoune à Oran Hier, la candidate Louisa Hanoune était à Oran. La secrétaire générale du Parti des travailleurs s'est réunie avec ses sympathisants pour parler entre autres de la politique étrangère que devrait mener l'Algérie. Mme Hanoune a, par exemple, promis d'ouvrir la frontière terrestre entre le Maroc et l'Algérie si elle est élue. Elle a expliqué : «L'intérêt de l'Algérie est plus que jamais de lever les barrières avec le Maroc...» A ce sujet, la seule candidate aux élections du 17 avril prochain a ajouté qu'«on jouera le même rôle que Chavez, on construira un grand Maghreb arabe, on réunifiera les pays arabes et les tribus amazighes». «Je serai le Chavez de l'Algérie.» Louisa Hanoune lors de son meeting à la maison de la culture Abdelkader Alloula a également promis d'abroger le code de la famille. Selon elle, il faudrait le remplacer par des lois civiles qui assurent l'égalité entre la femme et l'homme. «Si vous m'élisez le 17 avril avec une majorité, je m'engagerai à faire recouvrer à la femme ses droits et redonner au peuple sa parole en organisant des élections législatives avancées, parce que l'actuelle Assemblée populaire nationale (APN) n'est pas légitime et ne représente pas le peuple.» Moussa Touati à Tipasa Le président du Front national algérien (FNA) et candidat à l'élection présidentielle du 17 avril, Moussa Touati, a appelé, hier à Tipasa, à préserver les ressources halieutiques, dont regorgent les régions côtières. M. Touati qui s'est rendu successivement à Cherchell et Sidi Rached, dans le cadre d'une activité de proximité au 15e jour de la campagne électorale, a mis l'accent sur la nécessité de préserver les ressources halieutiques, considérées comme un moyen de création d'emplois et de résorption du chômage dans la région. Le président du FNA, qui a longuement discuté avec des citoyens de ces deux villes, a relevé que la mise en service de stations de dessalement d'eau a influé négativement sur les ressources halieutiques dans la région en raison des «rejets trop salins» de ces stations. Le candidat à l'élection présidentielle du 17 avril a, en outre, demandé aux citoyens de la wilaya de Tipasa de «ne pas négliger l'agriculture, source de richesse inestimable et impérissable». Ali Faouzi Rebaïne à Sidi Bel-Abbès Ali Faouzi Rebaïne, candidat du parti Ahd 54 à la présidentielle du 17 avril prochain, a dénoncé, hier à Sidi Bel-Abbès, les incidents enregistrés samedi à Béjaïa, qui ont empêché la tenue du meeting d'Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Lors d'un meeting organisé dans la salle omnisports Adda-Boudjlal, Rebaïne a regretté de tels incidents et assuré de son soutien les journalistes, dont plusieurs ont été agressés durant ces incidents. «Les journalistes tabassés étaient sur les lieux juste pour accomplir. leur devoir», a-t-il dit, ajoutant que «ce sont nos enfants». «Les journalistes et la police sont nos enfants, que vous le vouliez ou non. Il y a d'autres méthodes d'exprimer son mécontentement. Je suis en colère, mais j'ai préféré le militantisme comme moyen d'expression pacifique», a-t-il dit.