Au menu de la réunion des dirigeants de l'OLP, des discussions de la crise du processus de paix et du rapprochement inter-palestinien après la signature mercredi à Ghaza d'un accord de réconciliation avec le mouvement islamiste Hamas qui provoqué l'ire des Israéliens. Selon le négociateur en chef, Saëb Erakat, « toutes les options » seront étudiées lors de cette rencontre. Parmi les options possibles, la direction palestinienne pourrait choisir d'adhérer à de nouveaux traités et organisations internationales comme réponse à la décision israélienne de suspendre les négociations de paix et à la menace d'appliquer de nouvelles sanctions de manière « calculée ». La ministre de la Justice Tzipi Livni, chargée des négociations, côté israélien, a expliqué jeudi que son gouvernement « suspendait » les pourparlers avec les Palestiniens. « La porte n'est pas fermée », ajoute-t-elle espérant un revirement de Mahmoud Abbas. Selon elle, les mesures punitives envisagées ont été bien « calculées » et ne provoqueront « pas un effondrement de l'Autorité palestinienne ». Pour sa part, le président américain Barack Obama estime que la décision palestinienne de chercher la réconciliation avec Hamas « n'aidera pas » au règlement de la crise. Précision d'Obama : son administration ne renoncera pas aux efforts de paix menés par le secrétaire d'Etat John Kerry. « Il existe toujours une possibilité d'avancer, mais les dirigeants doivent pour cela faire des compromis. S'ils ne souhaitent pas faire les compromis nécessaires, cela va devenir très difficile », indique le chef de la diplomatie américaine qui a envoyé son émissaire Martin Indyk à Mahmoud Abbas, pour lui exprimer la « déception » de son pays après la signature d'un accord avec un Mouvement Hamas considéré « terroriste » par Washington, Tel-Aviv et l'Union européenne. Cette dernière a, malgré tout, salué l'accord tout en appelant à la poursuite des négociations de paix. « Si la réconciliation (palestinienne) est un pas important vers une solution à deux Etats, la priorité reste la poursuite des discussions » entre Israéliens et Palestiniens, relancées en juillet 2013 sous l'égide des Etats-Unis, a relevé un porte-parole du service diplomatique de l'UE. L'ONU soutient elle aussi la réconciliation inter-palestinienne si, dit-elle, celle-ci respecte les précédents engagements de l'OLP : reconnaître Israël et renoncer à la violence. Son coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, a rencontré, jeudi à Ramallah, le président Abbas qui lui « a souligné que ces engagements incluent la reconnaissance d'Israël, la non-violence et l'adhésion aux précédents accords ». Selon Jibril Rajoub, un proche de Mahmoud Abbas, le « cabinet de consensus proclamera de façon claire et nette qu'il accepte les conditions du quartette » pour le Proche-Orient. Le chef de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi a réitéré son soutien aux Palestiniens face aux « pressions israéliennes ». La Chine, la Turquie et plusieurs autres pays arabes et musulmans ont salué « les progrès positifs » dans la réconciliation inter-palestinienne.