Chacune des deux parties a exposé les grandes lignes du projet politique qu'elle propose, mais sans aller dans les détails. La tenue de la conférence nationale pour la transition démocratique prévue les 17 et 18 mai prochain a été également évoquée. Les deux parties de sont entendues sur « la poursuite du dialogue et de la concertation ». Ils se sont mis d'accord sur la tenue d'autres réunions pour approfondir le débat. A l'issue de cette réunion qui a duré un peu plus de deux heures, Ali Benflis a appelé les membres de cette coordination à « œuvrer ensemble pour un changement pacifique et démocratique ». Il a aussi suggéré aux présents de « mener une réflexion pour tenir une rencontre politique unificatrice qui regroupera toutes les forces politiques aspirant au changement en dépassant les divergences afin de préparer la prochaine étape », a noté un communiqué sanctionnant la rencontre tenue au domicile de l'ex-chef de gouvernement, Ahmed Benbitour. Ali Benflis a appelé à la mobilisation « de toutes les forces politiques pour constituer un front et ce à travers la participation de toutes les formations et tous les acteurs politiques ». Les membres de cette coordination ont estimé que la rencontre a été « très positive » et marquée par un « échange très fructueux » et un « dialogue franc et riche ». Benkhellaf, député du parti El Adala, a souligné « le rapprochement des idées et de la vision » des deux parties sur la situation actuelle et les moyens de sortie de crise. « Nous n'avons pas abordé le contenu d'un projet politique. Cette rencontre a été une prise de contact visant à préparer la conférence nationale prévue vers la fin du mois de mai ». Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, relève aussi « le diagnostic similaire » dressé par les deux parties, ce qui a fait que « cette rencontre est devenue une nécessité vitale ». Pour lui, Ali Benflis est porteur d'une initiative politique « qui nécessite débat et dialogue ». Si Benflis n'a pas évoqué sa participation ou non à la conférence nationale pour la transition démocratique, les membres de la coordination affirment que ce dernier « n'a pas écarté d'y participer et n'est pas non plus contre la plateforme que nous sommes en train de préparer », a souligné Benkhellaf. « Ali Benflis n'a pas encore tranché sa participation ou non à cette rencontre », a précisé Sofiane Djilali. « Il est d'accord pour le principe et il a soutenu notre projet », souligne le président du MSP, Abderazzak Mokri. Par ailleurs, les membres de la coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, après avoir rencontré plusieurs personnalités politiques, vont se réunir, demain, pour une séance de coordination et d'évaluation.