Le Parlement se réunira aujourd'hui pour désigner le successeur de Michel Sleïmane, dont le mandat prend fin le 25 mai prochain. Mercredi dernier, jour du premier tour de l'élection, aucun candidat n'est sorti vainqueur. Soutenu par le bloc du « 14 Mars », Samir Geagea, le chef des Forces libanaises, a obtenu 48 voix contre 52 bulletins blancs du bloc du 8 Mars. « Personne n'a le droit de voter blanc de façon arbitraire, sauf si le Liban est sous tutelle », a déclaré Geagea, accusant le Hezbollah, qui aurait prôné un vote blanc car il n'avait pas présenté un candidat, de « vouloir torpiller l'élection présidentielle ». Henri Hélou, le candidat de Walid Joumblatt, a recueilli 16 voix. Le scénario de la semaine dernière va-t-il se répéter ? « Si le quorum n'est pas atteint, je suis prêt à convoquer une nouvelle session toutes les demi-heures », avertit Nabih Berry, le chef du Parlement. Un compromis aurait été trouvé entre les deux forces pour mettre le pays à l'écart des conflits régionaux : élection du chef du Courant patriotique libre Michel Aoun à la Présidence et retour de Saâd Hariri à la présidence du Conseil. A défaut des « 65 voix » requises, c'est le Conseil des ministres réuni qui prendra les pouvoirs du Président à partir du 25 mai prochain.