Photo : Mahdi I. C'est la reprise officielle des cours dans la totalité des établissements universitaires du pays en attendant la rentrée solennelle prévue au cours de la deuxième quinzaine de ce mois. Près de 1.226.500 étudiants - tous cycles confondus - dont 237.543 nouveaux bacheliers rejoignent aujourd'hui leurs établissements respectifs pour entamer une nouvelle année universitaire placée cette année sous le signe de la qualité de l'enseignement. Une approche nécessitant du département de M. Haraoubia et de toute la communauté universitaire un effort considérable pour être à la hauteur des objectifs qu'ils se sont assignés, notamment au regard des flux importants et des exigences imposées par l'introduction du système LMD dans toutes les universités. Comme annoncé en juillet dernier par le ministre du secteur, toutes les conditions sont réunies pour assurer une rentrée à la hauteur des aspirations de toute l'institution universitaire aussi bien au plan pédagogique, en termes d'encadrement que pour la prise en charge des étudiants en matière d'hébergement, de transport et de restauration. Pas moins de 117.00 nouvelles places pédagogiques seront réceptionnées en prévision de cette rentrée. Des capacités qui s'ajoutent aux places libérées par les 186.000 diplômés sortant au titre de l'année universitaires 2010-2011. Selon le sous-directeur à la direction du développement et de la prospective, M. Djebrani Abdelhakim, les prévisions du secteur prennent chaque année compte de l'importance du taux de réussite au Bac et du flux des nouveaux bacheliers. C'est d'ailleurs le cas pour cette rentrée universitaire. «A l'échelle macro, les départements en charge de l'accueil des étudiants travaillent à l'aise, mis à part quelques contraintes ne portant aucun préjudice à la scolarité des étudiants», a déclaré ce même responsable. De même pour l'encadrement. L'institution universitaire comptera cette année 38.000 enseignants dont 20% de rang magistral. «Nous aurons au cours de cette année un enseignant pour 28 étudiants. Ce qui nous permettra de nous rapprocher progressivement des normes universelles. L'objectif du secteur au titre de la période 2010-2014 est d'arriver à la norme un enseignant pour 25 étudiants. En termes d'infrastructures, M. Djebrani estime que le nombre de places pédagogiques s'est élevé cette année à 1.300.000 alors qu'au niveau de l'hébergement, le réseau universitaire comptera globalement 368 résidences dont 55 nouvelles et 560.000 lits. Selon les responsables du secteur, il n'y a guère lieu de s'inquiéter. Chaque étudiant aura une place pédagogique et tout ce qui lui revient de droit. GÉNÉRALISATION ET ÉVALUATION DU SYSTÈME LMD Outre l'entrée en vigueur de la charte universitaire, la nouvelle année verra la généralisation - sept années après son introduction - dans certaines universités du pays, du système LMD. Ce même système fera également l'objet d'une évaluation, à l'effet de pallier certaines lacunes. De l'avis de certains pédagogues, il ne s'agit pas de revoir cette option (basculement dans le système LMD ) mais de tenter d'améliorer certains aspects et les adapter à la réalité de l'université algérienne, notamment la relation liant l'étudiant à son tuteur et le système des crédits. La première évaluation se fera au niveau interne, entre enseignants et étudiants alors que la seconde est prise en charge par une commission nationale d'évaluation des enseignements et la commission nationale d'évaluation de recherche. Cette année verra également l'ouverture de quatre écoles doctorales. Il s'agit de la création de cinq grands domaines intimement liés à la technologie. C'est l'objectif du département de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui tend à multiplier et consolider les filières scientifiques et technologiques sans pour autant porter préjudice aux autres filières, telles les sciences sociales, lettres, langues…. Des écoles préparatoires ont été créées l'année dernière dans sept wilayas du pays. Spécialisées dans deux grands domaines à savoir, les sciences technologiques et les sciences économiques, commerciales et gestion, ces écoles permettent à leurs étudiants d'accéder - après un concours d'admission - aux grandes écoles.