Le piano et la musique sont dans ses gènes. Et pour cause, elle est la fille de Marina Hamadi, la talentueuse pianiste, mais aussi de Amar Hamadi, musicien et professeur d'harmonie. Louisa Hamadi s'est produite récemment avec l'Orchestre symphonique national à Tizi-Ouzou. Vivant en Espagne où elle a fait ses études, ses racines familliales plongent dans les origines dans cette contrée où la musique et la culture ont la part belle. Et pour cause, son père est originaire de la région d'Azeffoun qui a vu naître de grands noms de la culture algérienne. Elle nous livre ses impressions dans cet entretien qu'elle nous a accordé à l'issue de sa représentation avec la complicité de son père qui nous a servi d'interprète. Qui est Louisa Hamadi ? C'est une jeune musicienne née au sein d'une famille de musiciens. Ma mère, Marina, est une excellente concertiste et professeur de piano qui s'est déjà produite en Algérie plusieurs fois pour avoir vécu dans ce beau pays. Ma mère tient aussi le piano de sa mère Valentina Kotchkina qui était aussi pianiste et une grande enseignante très connue à Moscou. Mon père Amar est musicien et professeur d'harmonie. C'est vous dire que la musique est en quelque sorte dans mes gènes. Je jouais déjà du piano alors que j'étais dans le ventre de ma mère (rires). En quoi se résume votre jeune carrière ? J'ai commencé mes premiers cours de piano avec ma mère puis j'ai été encadrée par ma grand-mère. C'est en Espagne que j'ai entamé mes études au Conservatoire professionnel de musique de Ferraz avant d'intégrer l ́école de musique Katarina Gourska puis le Conservatoire supérieur de Aragón de Zaragoza. Ma formation de concertiste, je l'ai poursuivie à l ́Ecole supérieure de musique Reina Sofía et depuis janvier 2012 comme pianiste concertiste dans le cadre du Projet Davidsdundler, un projet destiné à donner une formation de haut niveau aux jeunes concertistes européens. Avec cette association, j'ai participé à de nombreux récitals en Europe et plusieurs concerts organisés par les concours internationaux. Et en termes de consécrations, quelles sont les récompenses que vous avez obtenues ? Je suis lauréate, notamment, du 3e prix du Concours de musique de chambre « Teodoro Ballo » (2008), du Prix spécial du Concours international de piano de Villa de Capdepera (Mallorca, 2010) et du 3e prix du Concours international de piano (Barcelone, 2012). Votre père est né à Azeffoun, une région qui est connue pour avoir enfanté les meilleurs artistes, chanteurs et musiciens. N'est-ce pas là une prédisposition naturelle qui a favorisé, en plus de vos gènes, votre amour pour la musique ? Ah bon, je ne savais pas que la région de mon père était connue être un terreau de la musique. Je comprends très bien maintenant pourquoi j'ai la musique en moi (rires). Quel serait votre conseil aux musiciens en herbe ? Je pense que la musique est avant tout un don. Il faut être doué pour cela. Mais être doué n'est pas suffisant. Il faut des heures et des heures de travail pour devenir musicien et pianiste concertiste. Peut-on connaître vos pianistes idoles ? De nombreux pianistes furent pour moi des exemples à suivre. Mais je dirai que Aldo Ciccolini, Zimermann, Kissin ont été ceux qui m'ont le plus marquée.