Concernant le seuil des programmes concernés par l'examen du baccalauréat, la première responsable de secteur a rassuré que les examens porteront sur les programmes réellement enseignés. Elle a expliqué que le seuil, institué en 2008, a été la « résultante de larges consultations ». Elle a soutenu que les élèves auront, comme chaque année, deux sujets de choix. Toutefois, la ministre n'a pas omis de dire que l'idée de fixer un seuil des programmes portait atteinte à la réputation de l'examen, d'où la nécessité d'engager une réflexion. Pour sa part, le chef de cabinet a soutenu que le ministère ne révisera pas le seuil décidé cette année par la commission des examens. Les cours dispensés durant l'année scolaire ont enregistré, selon un exposé du ministère, une avancée de trois points par rapport à l'année précédente. Le même document a fait état de l'exécution du programme entre 85 et 95%, voire 100% au niveau de certains établissements. « Des assises nationales en juillet » Mme Benghebrit a annoncé la tenue des assises nationales sur l'éducation en juillet prochain. Pour elle, il est temps d'aller vers une refonte pédagogique, priorité de ses priorités. « Il faut que la pédagogie redevienne le cœur et le centre des réformes », a-t-elle précisé. De ce fait, elle estime urgent de mettre en « cohérence » les mesures prises dans le cadre de la réforme en vigueur depuis 2002. Il serait question également de mettre un terme aux dysfonctionnements et d'encourager la recherche scientifique, talon d'Achille du secteur, sans omettre la formation qui doit être de qualité. La ministre considère nécessaire de procéder à une « restructuration rationnelle » auprès de l'élève car, la finalité est d'assurer une « formation rigoureuse et de qualité ». La ministre n'écarte pas l'idée de revoir les modalités d'organisation des examens de fin d'année, notamment le baccalauréat. Elle a souligné que le dossier est ouvert et que les concertations se poursuivent pour y dégager les meilleures formules. Les hypothèses sont nombreuses : organisation des épreuves anticipées, instauration d'une deuxième session, établissement du rachat, mise en œuvre d'une fiche de synthèse. La ministre rassure que toutes les possibilités seront prises en compte et les propositions, notamment celles des partenaires sociaux. Toutefois, elle a indiqué que le dernier mot revient aux pédagogues. Sur la question de la surcharge des programmes, Mme Benghebrit a estimé que cela nécessite une prise en charge qui passe par une révision des systèmes des examens. Un pacte social avec les syndicats La ministre propose un pacte social aux partenaires sociaux. Elle a demandé aux syndicats de ne pas entraîner le secteur dans les grèves et de préserver l'intérêt des élèves qui doit passer avant toute considération, et ce, en mettant en place une culture de « délibération ». Sur ce point, la locataire du département de l'Education se montre intransigeante. « L'intérêt de l'enfant n'est pas négociable », lance-t-elle. Néanmoins, elle a exprimé sa ferme volonté de débattre de tous les problèmes de secteur et d'être à l'écoute des partenaires sociaux. C'est ainsi qu'elle compte les rencontrer à partir de la semaine prochaine. Elle n'a pas manqué d'appeler, à la veille des examens, les syndicats à ne pas « rajouter de l'huile sur le feu » et de contribuer « avec nous tous » à rassurer les élèves et leurs parents. Concernant la triche collective constatée dans certains centres d'examen lors de la session du bac 2013, la ministre a estimé que ce genre de comportements représentait un « indicateur puissant » d'une défaillance au niveau de l'autorité et devrait être pris sérieusement en ligne de compte. Ghardaïa : pas de mesures exceptionnelles Pas de mesures exceptionnelles pour la wilaya de Ghardaïa où les cours ont été perturbés par une vague de violence. Le ministère de l'Education nationale a jugé que la situation ne l'exige nullement pas. Mme Benghebrit a affirmé que cette région du sud algérien ne posait aucun problème. Elle a indiqué que les services locaux ont fait un travail titanesque en assurant les cours d'une manière ordinaire. Mieux, il se trouve que les élèves, notamment les candidats au bac de cette région, ont avancé normalement dans l'exécution des programme et qu'ils ont pu dépasser même le seuil fixé par la commission des examens.