En ce milieu de semaine, il a été projeté à la salle El Mouggar le premier long métrage de la réalisatrice de cinéma, Fatma Zemmoum. Le film a été projeté en présence de la réalisatrice et de l'acteur principal Kader Kada. Il s'agit d'une projection en avant-première à Alger, précédant une tournée à travers les villes du pays, notamment dans les villes de l'Est, cadre de tournage de ce film. Le long métrage Z'har, sorti l'année dernière en 2009 a déjà participé à de nombreux festivals au Moyen-Orient et en Inde. Dans ce pays à forte production cinématographique, ce film a été bien accueilli dans quatre grandes rencontres du cinéma. Il faut dire que parlant en arabe et en français, Z'har est sous-titré en langue anglaise. Il porte bien son nom qui veut dire, la chance. Il a été chanceux dès son départ. Ainsi, la réalisatrice, ne trouvant pas de financement s'est décidée de faire son film par ses moyens personnels. Puis les aides sont venues naturellement. Ce fut d'abord le soutien financier du Centre national du cinéma en France, puis l'Office des droits d'auteur en Algérie, suivi pour la distribution, par le ministère de la Culture par le biais de l'ONCI (Office national de la culture et de l'information). La chance est aussi présente dans la destinée des deux principaux personnages du film. Chérif, un écrivain en proie au désespoir et incarné par Kader Kada, retrouve la joie de vivre après sa rencontre avec la jolie Alia, photographe rencontrée à Tunis, personnage interprété par l'actrice Fadéla Belkebla. Tous deux Algériens, leur vie se confond avec la période dramatique qu'a connue l'Algérie dans les années 90. Kader Kada est un acteur professionnel évoluant en France. Il a joué des rôles principaux dans des films longs métrages comme celui de Mohamed Zemmouri, tiré du roman de Rachid Mimouni«L'Honneur de la tribu». Kader Kada tourne en ce moment un film télévisé produit par la chaîne de télévision Arte avec pour titre, «Le signe de la vie». Pour ce film, Z'har, il exprime sa joie d‘avoir pu contribuer à son succès et cela bien que la plupart des scènes ont été tournées en studio. Les arrières plans ont eu pour paysages, Tunis, la frontière algéro tunisienne, les villes de Tébessa, Constantine et Sétif. «Dans ce film, je me suis donné pour objectif de rappeler et de retracer le passé et le présent de l'Algérie», déclare la réalisatrice Fatma Zemmoum qui s'est fait déjà un nom dans le cinéma avec des courts métrages et des documentaires. Le passé renaît avec l'évocation en images et en texte du riche patrimoine culturel des villes de l'Est de l'Algérie. Le présent se confond avec les réalités d'aujourd'hui de la société algérienne dans ses diverses composantes, intellectuelle, ouvrière, jeunesse et même au niveau de l'enfance. Cet âge est représenté dans le film par le rôle du jeune Abdelkader Brinice. Les images du film sont captivantes par leur représentation des paysages de l'Algérie où chacun se reconnaît. Ce film fait ainsi l'objet d'un excellent documentaire où s'insère une fiction qui n'est que le miroir d'une réalité bien présente. Le chanteur Takfarinas participe dans la musique de ce long métrage avec une chanson de son nouvel album.