Première étape : Nouakchott (Mauritanie). Objectifs de cette tournée qui le mènera à Bamako, Ouagadougou et Niamey : coordonner les positions et les analyses de ces pays avec lesquels l'Algérie partage les mêmes objectifs, et ce, pour édifier une région stable, homogène et « offrant aux peuples de ces pays une qualité de vie meilleure que celle qu'ils ont actuellement ». « Cette tournée vise à échanger les points de vue et les analyses et coordonner les positions des pays du Sahel avec lesquels l'Algérie partage les mêmes objectifs. Elle vise aussi à prendre des mesures concrètes et opérationnelles pour appuyer la coopération politique, sécuritaire et militaire dans le cadre du processus de Nouakchott », a déclaré Lamamra à l'issue de l'audience que lui a accordée le président mauritanien, Mohamed Ould-Abdelaziz. Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, le renforcement de la coopération économique entre les pays du Sahel permettra de trouver une solution aux problèmes qui poussent les jeunes notamment à commettre des actes qui entraveraient « ce à quoi nous aspirons comme stabilité, démocratie et développement dans la région ». Cette tournée permettra au chef de la diplomatie algérienne d'assister aux travaux de la 3e session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali, qui aura lieu aujourd'hui à Bamako, et à la deuxième réunion de haut niveau du groupe des pays voisins, demain dans la capitale malienne. Deux réunions allant dans le sens de la poursuite par l'Algérie de ses efforts de « bons offices » pour la préparation et le lancement dans les délais et les conditions idoines du dialogue inter-malien « inclusif ». « Comme souhaité par les Maliens eux-mêmes et la communauté internationale », soutient Lamamra. Lors des travaux du dernier comité bilatéral stratégique sur le Nord-Mali, Bamako a demandé à Alger de poursuivre ses efforts de « bons offices ». Alger avait, quant à elle, encouragé Bamako à « poursuivre, intensifier et accélérer » le processus de réconciliation nationale, condition « sine qua non » d'une restauration « définitive » de la paix et de la stabilité « durable » du Mali. A la réunion du 22 avril, les pays du Sahel ont adopté un « démarche opérationnelle » qui a conforté la démarche l'Algérie pour « réussir » ce dialogue inter-malien. Preuve de la sincérité de Bamako de se réconcilier avec le Nord, le Premier ministre, Moussa Mara, a entamé, hier, à la tête d'une importante délégation ministérielle, dont les ministres de la Défense, de la Justice et de la Réconciliation nationale, une visite dans les trois régions du Nord : Tombouctou, Gao et à Kidal.