La prononciation de fetwas doit faire partie des missions du Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et pas d'une autre partie, a affirmé, hier à Aïn Defla, le ministre du secteur, Mohamed Aïssa. «La prononciation d'une fetwa ne doit pas être du ressort du politique ou de l'administrateur mais doit émaner du Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs», a souligné le ministre en marge du 10e colloque sur le rite malékite qu'abrite Aïn Defla mardi et mercredi. Le ministre a précisé que le Conseil scientifique du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs sera interpellé au début du mois prochain pour se prononcer sur un certain nombre de sujets, à l'origine de questionnements chez les fidèles. Ces sujets ont trait aux crédits accordés dans le cadre de la zakat, à l'égorgement des animaux après les avoir assommés, à la possibilité d'effectuer le pèlerinage aux Lieux-Saints de l'Islam au regard de la situation actuelle marquée par le virus coronavirus MERS, a expliqué Mohamed Aïssa. Les muftis et les secrétaires généraux des conseils scientifiques des wilayas, des chercheurs universitaires de renom prendront part à la rencontre en question, a précisé le ministre, ajoutant que le Conseil scientifique du ministère doit constituer le cadre idoine pour aborder ces sujets. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que les divergences vécues ces derniers temps à Ghardaïa ne sont pas d'ordre confessionnel ou liées aux rites religieux. «Le contenu de certains prêches présentant le rite malékite comme étant l'‘ennemi' du rite ibadite est également condamnable», a ajouté M. Aïssa, faisant remarquer que la population a cohabité depuis longtemps sans qu'aucun problème n'ait été enregistré.