Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Centrafrique, le général Babacar Gaye, a appelé, jeudi dernier, les milices anti-balaka et les ex-rebelles Séléka au désarmement. « Il faut qu'ils déposent les armes. Il faut qu'ils se tiennent prêts à retourner, pour ceux qui ne sont pas originaires de Bangui, dans leurs communautés d'origine. Nous sommes prêts à les y aider », a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bangui. « Il y a hors de la capitale des dynamiques locales qui sont malheureusement à l'origine d'exactions graves contre les populations », a-t-il expliqué. « Le gouvernement est, après ses 100 premiers jours, en train, avec beaucoup de courage, de faire un bilan d'étape et de relancer son action », a ajouté Babacar Gaye. Le Premier ministre de transition centrafricain, André Nzapayéké, avait annoncé, le 12 mai dernier, que son gouvernement serait « réaménagé dans les prochains jours » pour faire face aux violences intercommunautaires persistantes. La crise centrafricaine a pris un tournant interconfessionnel depuis plusieurs mois, opposant les hommes de la Séléka, majoritairement musulmans, aux milices chrétiennes anti-balaka. Ces groupes armés ont multiplié les exactions sur les civils, faisant des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.