Comme il fallait bien s'y attendre, les chercheurs et spécialistes du patrimoine musical, réunis dimanche et lundi derniers au cours de journées d'études- organisées par le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH)- traitant de l'ethnomusicologie algérienne, se sont mis d'accord sur un certain nombre de recommandations ayant pour but de donner corps à la volonté du ministère de la Culture, via le Cnrpah, de sauvegarder le patrimoine immatériel algérien, notamment dans ses expressions musicales. Ainsi, en commun accord, les participants ont décidé, en premier lieu, de mettre sur pied des équipes pluridisciplinaires chargés de préparer la conception et la finalisation des outils de travail de terrain devant permettre aux enquêteurs-enregistreurs de fixer, par l'écriture et tous autres moyens d'enregistrement, la littérature orale, la musique, la chorégraphie, les savoir-faire locaux traditionnels. C'est là un besoin pour un centre, plus que jamais, soucieux de réussir cette mission portée, au plus haut degré, par les pouvoirs publics. D'où la nécessaire formation, qui sera assurée par le même organisme, d'un personnel qualifié pour engager et mener à terme le travail de collecte, d'enregistrement et d'inventaire du patrimoine culturel immatériel algérien. Par ailleurs, les participants n'ont pas manqué de souligner l'importance des échanges d'outils méthodologiques appropriés et de programmes de coopération entre le CNRPAH et les institutions de formation supérieure et de recherche, ainsi que la définition d'un échéancier technique et opérationnel offrant la visibilité nécessaire dans la réalisation des opérations de sauvetage du patrimoine culturel immatériel.