Photo : Lylia M. La production d'olive de table et d'huile sera cette année exceptionnelle. C'est ce que prévoit le ministère de l'Agriculture. Une perspective qui suit une campagne oléicole 2009/2010 en demi-teinte. Les causes de la baisse de production ont été imputées, d'une part, aux mauvaises conditions climatiques et, d'autre part, aux techniques culturales peu respectueuses des repousses. Elle aussi due au manque d'entretien des vergers. Pour le ministère, l'amélioration de la production oléicole passera par la création d'un Office national interprofessionnel de l'oléiculture. En attendant, l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de vigne (ITAFV) a pris les devants en rendant public un communiqué dans lequel il donne des conseils aux oléiculteurs. Aussi, avant la récolte, il est recommandé de surveiller et de protéger les oliviers contre la mouche de l'olive. Ce parasite doit être traité selon les recommandations des services phytosanitaires. Pour la récolte, il est judicieux de procéder à la cueillette du fruit avant la maturité totale quand l'olive passe de la couleur verte à jaune rouge. L'ITAFV fait savoir que c'est lors de ce stade de véraison que la quantité d'huile dans le fruit est à son maximum. L'ITAFV avertit que tout retard dans la récolte n'aura que des effets négatifs (chute de fruits, surmaturation des olives et donc fermentation au stockage, perte de l'huile vierge et par conséquent diminution de la qualité). En outre, les responsables exhortent les oléiculteurs à privilégier l'utilisation de peignes ou de vibreurs portés qui sont beaucoup plus efficaces ou bien, à défaut, il faut utiliser des perches qui ont le mérite de préserver les pousses. Il est déconseillé de battre les branches à l'aide d'un bâton. «Ce procédé provoque la blessure des fruits et du bois et la cassure des jeunes pousses». Après la récolte, il est recommandé de triturer le plus tôt possible les olives récoltées sinon les stocker dans des caisses en plastic aéré et arroser régulièrement avec de l'eau pour éviter la fermentation. S'agissant des confiseurs, il est conseillé de n'utiliser que les fruits de qualité qui valoriseront mieux le produit final. Enfin, lors de cette campagne oléicole 2010-2011, un concours sera organisé par les Chambres d'agriculture de wilayas pour identifier les meilleurs oléiculteurs, oléifacteurs et confiseurs. «Ces derniers constitueront l'élite pour le renouveau de l'oléiculture algérienne».