Une production de 800.000 quintaux représentant une jauge de 1,5 million de litres est attendue dans la wilaya de Béjaïa à la fin de l'actuelle campagne oléicole, selon les prévisions de la chambre d'agriculture qui table sur des rendements de 17 q d'olives à l'hectare et de 17 litres par quintal. "Cette collecte n'est pas exceptionnelle, mais elle constitue la meilleure de ces quatre dernières années", a précisé le secrétaire général de la chambre d'agriculture de Béjaia , cité par l'APS , Hocine Oussalah, expliquant qu'en 2004, la production d'huile d'olive a atteint le chiffre record de 28,8 millions de litres avant de s'effondrer en 2005, du fait d'un enneigement rare, puis de se ressaisir en 2007, avec des performances établies à 7,5 millions de litres d'huile d'olive, avec une moyenne de rendement de 8,6 q à l'hectare et de 18,2 litre par quintal. Ce rendement est dû essentiellement aux conditions climatiques favorables, notamment une bonne pluviométrie, et à l'amélioration des systèmes de cueillette des oléiculteurs, notamment le gaulage qui est prépondérant, et qui est le siège d'une meilleure maîtrise. La baisse du nombre d'incendies, qui habituellement fait des ravages dans les vergers oléicoles, a contribué également au relèvement des différents indices de croissance. Hormis la région de Beni-Maouche, qui en a beaucoup souffert, la wilaya a été relativement épargnée par le feu. Ces prévisions sont en état d'affecter le prix de l'huile à la consommation, celui ci étant actuellement de 400 DA le litre, que d'aucuns jugent fort élevé. Une telle perspective est cependant fonction de l'état de production dans les wilayas de Bouira et Tizi-Ouzou, qui, réunies à trois, (44 % du verger national) par l'effet des vases communicants, déterminent le niveau du prix au détail, a-t-on expliqué. La wilaya de Béjaïa est le premier verger national oléicole avec une superficie de plus de 50.000 hectares de plantations, quelque 5 millions d'arbres et 430 huileries.La kabylie n'est pas la seule région où le potentiel oléicole est important. Les hauts plateaux et même les régions steppiques ont opté ces dernières années pour l'olivier. A noter par ailleurs que l'oléiculture couvre une superficie de 240.000 ha en Algérie, dont 80 % de la récolte est destiné à la production de l'huile. L'Algérie recèle d'énormes potentialités et peut promouvoir cette culture et se positionner sur le marché mondial comme l'a fait la Tunisie. Ce pays voisin œuvre même dans l'importation de cargaisons d'olives en provenance d'Algérie pour les transformer en huile et l'exporter par la suite. Dés lors, on se pose la question pourquoi l'Algérie qui est actuellement 8e producteur mondial d'huile d'olive ne puisse pas faire la même chose. Pour revenir au programme destiné au développement de l'oléiculture en intensif notamment dans les zones steppiques, sahariennes et présahariennes, celui-ci vise à augmenter la production afin de répondre aux besoins de l'Algérie qui sont, souligne t- on du côté du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, de plus en plus importants. La consommation par habitant par an tourne autour d'un litre.C'est aussi la seule manière de faire face à la concurrence dans un marché marqué par l'entrée en jeu de pays comme l'Australie et les Etats-Unis, qui sont en train de développer l'oléiculture. Autrement dit, pour se positionner sur le marché mondial, la promotion du produit algérien est plus que nécessaire. Or, jusque là, à part quelques timides percées sur le marché français, notre huile d'olive est quasiment absente des étals. Par contre l'huile d'olive espagnole, italienne et tunisienne est bien présente partout dans le monde. Aussi, d'un point vu économique, l'industrie de l'huile d'olive permet de faire vivre des milliers de familles. Alors, il ne faut pas attendre encore pour prendre en charge cette filière agricole. Autant dire, que l'oléiculture est carrément un métier d'avenir d'autant plus que l'Algérie est un pays à vocation agricole. Et la culture de l'olivier s'adapte bien avec le climat semi aride qui caractérise l'Algérie. De nos jours le retour à la culture oléicole est certes laborieux, les jeunes n'ont pas appris les pratiques et les usages en la matière. Néanmoins, il n'est jamais trop tard pour bien faire, il suffit juste de retrousser ses manches