L'action arabe commune, la réforme du système de la Ligue arabe et la politique de voisinage seront les principaux points à l'ordre du jour du sommet arabe extraordinaire, aujourd'hui, à Syrte, a indiqué hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Ces deux questions avaient fait l'objet d'échanges de points de vue par les ministres des Affaires étrangères, sur la base de la plate-forme qui a été préparée à partir du dernier sommet arabe, a déclaré à la presse M. Medelci peu avant l'ouverture des travaux de la réunion ministérielle préparatoire au sommet arabo-africain prévu demain à Syrte. Le sommet arabe, tenu en mars dernier à Syrte, avait confié, rappelle-t-on, à un groupe de cinq pays (Libye, Qatar, Yémen, Irak, Egypte) de préparer la vision de ce que doit être la Ligue arabe, s'agissant aussi bien de l'aspect institutionnel que de ses capacités et son efficacité. Il a été également question de préparer une approche de ce que doit être la Ligue arabe dans ses rapports avec les autres entités géographiques, économiques ou culturelles. «Ce que nous avons retenu le plus, c'est que l'ensemble des pays arabes souhaitent avancer dans ces deux directions, mais, en même temps, nous avons noté la nécessité de faire des pas mesurés et bien assurés pour que les vrais problèmes soient convenablement pris en charge», a souligné M. Medelci. «Il est vrai que l'organisation (arabe) peut contribuer à l'efficacité de l'action arabe commune, mais il faut, à présent, clarifier la politique d'harmonisation de cette action de façon à la rendre plus cohérente et mieux adaptée aux enjeux extrêmement importants et qui dépassent largement la sphère arabo-musulmane», a-t-il expliqué. S'agissant de la politique de voisinage, le ministre a rappelé que les pays arabes ont fait « beaucoup de progrès» et ont « jeté des passerelles de coopération et de partenariat avec plusieurs pays en Asie et en Amérique Latine », précisant que l'Algérie soutient, dans ce sens, le principe d'une démarche « bien réfléchie, en tenant compte des vues des uns et des autres». « Cela ne va pas dire que nous allons aboutir tout de suite à la mise en place d'une structure au niveau de la Ligue arabe, mais cette question permettra aux chefs d'Etat de s'exprimer sur la place que doit occuper le monde arabe dans le concert international», a-t-il ajouté. Au sujet de la question palestinienne, le ministre a indiqué que «la question qui se pose aujourd'hui est de savoir +s'il faut continuer à négocier avec Israël dans le contexte actuel ou bien faudra-t-il adopter une attitude différente+». M. Medelci a, toutefois, fait savoir que les choses « pourraient se clarifier à l'issue de la réunion de la commission pour l'initiative de paix arabe, prévue aujourd'hui en fin de journée, en présence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbes».