Le commandement de la Gendarmerie nationale (GN) envisage la création de 40 nouvelles brigades de protection des mineurs, qui seront déployées au niveau de tous les groupements territoriaux, « afin d'assurer une large couverture en matière de lutte contre la délinquance juvénile », a annoncé, hier, le responsable de la communication de cette institution, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud. La protection des mineurs constitue l'une des priorités de la gendarmerie. Pour ce faire, des brigades spécialisées ont été créées, composées de gendarmes formés notamment dans l'audition des mineurs victimes ou auteurs de délits, tout en tenant compte des spécificités de la personnalité des mineurs qui exigent un traitement différent de celui réservé aux adultes. En ce sens, le responsable de la communication a affirmé que des modules ont été intégrés dans le cycle de formation de ces gendarmes, à savoir les techniques d'audition et la langue des signes afin d'assurer une meilleure prise en charge de cette catégorie de personnes. « La GN est la première institution qui a intégré ces modules », a tenu à préciser, hier, l'officier supérieur en marge de la sortie de la 2e promotion des gendarmes spécialisés dans la médiation sociale, à l'Ecole de la police judiciaire de la GN à Zéralda. Cette promotion est composée de 90 éléments, qui ont suivi une formation dans le domaine de la médiation sociale et les méthodes d'approche des mineurs. « Les éléments de cette brigade ont été sélectionnés parmi les gendarmes compétents, sociables et ayant fait montre de volonté pour s'occuper de cette frange sensible de la société », a ajouté le responsable. Parmi ces gendarmes, on compte 15 femmes intégrées dans ces unités pour une meilleure prise en charge et assistance aux filles mineures en danger moral, victimes d'abus sexuels et d'autres formes de violence. Le lieutenant-colonel Kerroud a assuré que la brigade de protection des mineurs est « une entité d'écoute et de proximité pour la prise en charge des mineurs en difficulté ».