Les représentants des groupes parlementaires du FLN, du RND et du tiers présidentiel ont estimé que leurs observations formulées lors de ces interventions « ne diminuent en rien de la teneur et de la richesse de ce programme », les remarques visant plutôt à « l'enrichissement de ce document » qui est la traduction dans les faits et sur le terrain des « engagements du président de la République », ont-ils précisé. Les porte-parole des trois groupes parlementaires ont ainsi évoqué, tour à tour, l'approfondissement des réformes politiques et la poursuite de la réconciliation nationale, le développement dans ses volets économique et social, par la création de la richesse et de l'emploi ainsi que la contribution à la diversification de l'économie qui reste dépendante des hydrocarbures. Abdelhak Zahani, au nom du groupe du FLN, a plaidé pour un « approfondissement de la réconciliation nationale » et un développement de l'agriculture, des TIC et du secteur de l'énergie dont les énergies nouvelles comme le solaire. Abdelkrim Koreichi, représentant le groupe parlementaire du tiers présidentiel, a insisté sur « la lutte contre la corruption et le crime organisé, la drogue, les comportements négatifs », le règlement du problème du chômage qui est « à l'origine de beaucoup de troubles » et à une présence plus visible de l'Etat, auprès des citoyens qui se sentiront « mieux rassurés », selon lui. Koreichi a aussi abordé la situation aux frontières, appelant à « renforcer les moyens de l'Armée nationale en moyens et à doter le pays d'une industrie d'armement ». Mohamed Zidane, chef du groupe parlementaire du RND, a appelé à injecter du « sang neuf » dans la jeune démocratie algérienne, à travers d'autres « réformes politiques qui s'avèrent inéluctables ». Abordant la question du développement des énergies non conventionnelles, plus exactement du gaz de schiste, et l'intensification des efforts d'exploration, y compris dans l'offshore, Zidane déclare « appuyer la décision du gouvernement » en la matière, d'autant plus que, explique-t-il, « des études ont montré que d'ici à 2030, nos réserves en énergie conventionnelle couvriront seulement les besoins internes », alors que l'Algérie a besoin d'exporter davantage. Il a, sur un autre plan, appelé le gouvernement à « régler au mieux les préoccupations des citoyens » et à encourager l'investissement public et privé, le partenariat international pour « réduire les importations ». Enfin, en ce qui concerne la réconciliation nationale, le représentant du RND s'est dit confiant que « l'Etat n'oubliera pas ses enfants » et prendra en charge leurs préoccupations, « dans le cadre de la loi, notamment sur le plan socioprofessionnel. »