Le directeur des archives nationales, Abdelmadjid Chikhi, a réitéré, hier, à Alger, l'attachement de l'Algérie à sa revendication de récupérer les originaux des archives qui se trouvent en France. Chikhi a indiqué, dans une allocution prononcée à l'occasion de la journée mondiale des Archives, que contrairement aux informations colportées à son droit de recouvrer en propriété les originaux de ses archives qui se trouvent en France, « notre pays reste attaché à sa revendication de récupérer les documents officiels ». « La position de l'Algérie sur cette question reste inchangée depuis l'indépendance », a-t-il dit, rappelant à l'occasion qu'en sus des documents qui se trouvent en France, il y a une coopération internationale avec plusieurs pays notamment arabes, musulmans et africains, en vue de récupérer les archives algériennes. Les discussions avec la Turquie pour la récupération des archives sur l'histoire de l'Algérie sous le règne ottoman soit une période de plus de trois siècles (1518-1830) avancent sur « un bon rythme », a-t-il précisé. Nous sommes en contact avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour la récupération auprès de cette organisation des documents et photos sur la guerre de libération nationale, a souligné Chikhi, précisant que celle-ci « détient des rapports et des photos réalisés lors des visites rendues alors par ses représentants à des détenus algériens ». Chikhi a salué le rôle des Archives nationales depuis sa création en 1988, en tant qu'institution autonome, en dépit « du manque de ressources humaines qui ne dépassent pas 35 fonctionnaires chargés de la conservation des archives, un effectif réduit par rapport aux nombreuses tâches qui leur sont assignées ». En marge d'une exposition organisée à l'occasion, deux ateliers de restauration et de découpage du papier ainsi qu'un laboratoire d'assainissement ont été inaugurés