De la colère à la fête, le climat, tantôt tropical, tantôt austral, s'est déjà « acclimaté » aux système de jeu des équipes qui vont boucler la journée de ce premier tour. On attend un peu de tiédeur dans la touffeur de la région de Manaus où l'on peu cuire sans s'exposer au soleil. Mais dès le doublé de Neymar, la sortie orgueilleuse du Costa Rica, l'affichage de Forza Italia, la magie intacte de Messi et le « possible » remake algérien de 82, le calme semble revenir sur tout le Brésil qui ne voulait pas de son « mondial ». Les trombes et ondées ont rafraîchi l'atmosphère et les « nuages » de lacrymogène de la riposte contre d'éventuelles contestations musclées se sont dissipés par l'offensive qui a dépassé les 40 buts en une quinzaine de matches, plus que le double inscrit au Mondial du pays arc-en-ciel en 2010. C'est le Brésil qui reprend son football, sa passion. Son mondial, « pourvu que ça dure ». Surtout qu'on apprend que nos Verts seront cet après-midi poussés par 4.000 fans à Belo Horizonte. Croisons les doigts contre le « mauvais œil ». Et à chacun son plaisir. A chacun son... Brésil. A commencer par la star Di Caprio, complètement cool au soleil de... Buzios dans la ville des « merveilles », Rio. Plage et shopping comme le faisait dans les années soixante une certaine Brigitte Bardot qui a, depuis, sa statue et son nom sur le bord de mer fréquenté par les Cariocas aisés. Dans une autre ambiance, le Roi Pelé a inauguré son musée où des milliers d'objets célèbres y trôneront. Mais Pelé a eu aussi, ces derniers jours, des répliques et des réparties difficiles à digérer en minimisant la mort de huit ouvriers sur les chantiers du mondial. Pelé serait-il fêlé de la tête ? D'autres commentaires suggèrent que « Pelé parle mieux avec... ses pieds ». ça suffit. Le Roi n'est pas cynique que ça mais a bien apprécié les Cariocas-chambreurs de Maradona dans une ruelle menant au Maracana. Et, quand les fans de Diego ont sorti une banderole minimisant le talent de Pelé, ils ont été aspergés de « sprays au poivre » qui chatouillent fortement les narines. Quand finira le « duel » Pelé-Maradona ? Un défi pour les Messi, Ronaldo et Neymar ? Difficile comparaison. Dans ce Brésil, le but « électronique » de... Benzema fait déjà les gorges chaudes. La présidente Roussef a appelé à éviter de politiser le Mondial. Ailleurs, dans le vaste Brésil, des mathématiciens ont dépouillé les fiches techniques des 32 pays qualifiés et révélé que dans 16 pays, on compte des joueurs qui ont le même anniversaire. La presse rouvre des dossiers. Celui de la Fifa et des affaires, en exergue le mondial du Qatar 2022. Les Français et les Honduriens n'ont pas apprécié la panne du système audio du stade plongeant l'exécution des deux hymnes nationaux dans un silence... assourdissant. A chacun son plaisir. A chacun son « Brésil ». Les Anglais et les Argentins ne souhaitent pas se rencontrer en finale. Ce n'est pas le cas des fans des Verts qui souhaitent jouer (après le 2e tour) contre la France et le Brésil à Rio. La baie de tous les rêves. Et ce n'est pas interdit.