Même si le rendez-vous reste encore loin, les élections partielles du Conseil de la nation, prévues pour le mois de décembre prochain, constituent d'ores et déjà la préoccupation de bon nombre de formations politiques, les plus représentées au niveau de cette institution en particulier : FLN, RND et MSP. Les directions de ces partis regroupés dans l'alliance présidentielle ont laissé libre choix à leurs élus de négocier des alliances avec les élus des autres partis dans le but de garantir des sièges au Sénat. Le FLN qui prépare son prochain congrès, attendu au début de l'année 2010, ne semble pas vouloir répéter le scénario des précédentes élections au cours desquelles il a perdu neuf sièges. Contrairement à ses alliés, le parti majoritaire, qui dispose du plus grand nombre d'élus au plan local, ne semble pas dans le besoin de recourir aux alliances pour rafler des sièges au Conseil de la nation. « La pré-campagne est déjà lancée au plan local. L'enjeu est beaucoup plus sur les candidatures », dira Saïd Bouhadja, chargé à la communication du FLN. Celui-ci reconnaît toutefois que la situation du blocage persiste au niveau de neuf mouhafada qui n'ont pas encore été renouvelées. Il sied de rappeler que le « statu quo » demeure depuis la crise qui a secoué le parti en 2003. Du côté du RND, des instructions, émanant du SG du parti, Ahmed Ouyahia, ont été données récemment à la base pour éviter toute discordance entre les élus concernant les sénatoriales du mois de décembre. En tournée à l'Ouest du pays, Miloud Chorfi, porte-parole du parti, a exhorté les cadres et élus de faire preuve de « démocratie », mais surtout de « discipline » afin de réussir ces élections. «Vous devez vous soumettre aux instructions et au règlement du parti. Tout contrevenant sera sanctionné», a-t-il averti. Du côté du MSP, l'enjeu sera de taille au cours des prochaines sénatoriales, d'autant plus que la scission, née ces derniers mois au sein du parti, est de mise. Le départ des cadres, élus et militants du parti se poursuit. Abdelmadjid Menasra, chef de file du mouvement de dissidence qu'a connu le MSP, a déclaré récemment que quelque 15.000 militants, tous statuts confondus, ont quitté le parti. La conciliation entre l'aile Menasra et la direction du parti, entreprise lors de la dernière réunion du Madjliss Echoura, a été vaine. Contacté, le chargé à l'information du parti, M. Djoumoua, estime que « les élections partielles du Conseil de la nation ne constituent pas à présent la principale préoccupation du Mouvement. A chaque chose son temps. Ces élections seront débattues au moment opportun ». Cependant, des observateurs soulignent que la tâche sera rude au sein du Mouvement lors du prochain rendez-vous électoral, puisque, constatent-ils, des actuels membres du Conseil de la nation relevant du MSP ont rejoint le camp de Menasra.