Les recettes des opérations d'exportations du thon rouge pêché par le pavillon national sont estimées à au moins un million d'euros pour la campagne de 20014, a annoncé, hier, à Alger le chef de cabinet du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, Kamel Neghli, lors d'une conférence de presse. La quote-part pêchée par les huit navires thoniers sous pavillon algérien, soit 243 tonnes, représente 2% du total du quota global permis par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT). Les redevances des opérateurs participants à cette campagne ont totalisé plus de 6,5 millions DA. L'Algérie possède 15 thoniers enregistrés auprès de l'ICCAT dont huit, d'une capacité chacun de 30 tonnes, ont pris part à la campagne 2014. Ces bateaux, répartis en trois groupes, « ont pu pêcher le quota imparti à l'Algérie avant la fin de la campagne fixée au 24 juin, soit le 12 juin », a signalé Neghli relevant que l'opération a été réalisée en 7 jours si on soustrait la durée du trajet jusqu'au détroit de Sicile où se fait la pêche. La pêche du thon rouge vivant obéit à des règles strictes imposées par l'ICCAT et la cargaison est transférée vers un bateau remorqueur qui conduit dans des cages d'engraissement du thon rouge vivant où il prend de la valeur. Celui-ci est vendu sur le marché international à la Bourse de Tokyo. La priorité de l'Algérie est de récupérer son quota historique en 2015, de 5,037% du total de thon rouge pêché par les membres de l'ICCAT qui réunit l'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, le Mexique, la Norvège, l'Islande et le Brésil et des pays méditerranéens, dont l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Syrie. Pour ce faire, l'Algérie a lancé, depuis 2010, un programme de réhabilitation des navires nationaux. Et pour cause, « la pêche au thon rouge est complexe et exige une mise à niveau de nos navires et des effectifs d'où les stages organisés par le secteur au profit des armateurs et des contrôleurs afin de sécuriser cette activité », a développé Neghli. Pour décrocher le sésame, les navires sont inspectés par les départements de la Pêche, des Transports et celui de la Défense nationale. De puis 2012 à ce jour, les armateurs participants à la campagne de pêche du thon rouge sont passés progressivement de 2 bateaux à 4 en 2013 pour atteindre 8 en 2014. De plus, le quota de l'Algérie a doublé entre 2010 et 2014. Lors de la prochaine réunion de l'ICCAT, l'Algérie va négocier la possibilité d'engraisser le thon rouge pour en tirer une valeur ajoutée localement, a indiqué Neghli.