Dans une allocution prononcée lors des travaux de la 41e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI, Lamamra a indiqué que « l'escalade des campagnes islamophobes menées par des groupes extrémistes dans les pays occidentaux interpelle l'organisation à l'effet d'intensifier ses efforts pour faire connaître les valeurs de tolérance, de modération, d'ouverture d'esprit et d'entente prônées par notre religion de paix ». Il a, dans ce contexte, appelé l'OCI à continuer à soutenir son Observatoire de lutte contre l'islamophobie en œuvrant à son développement. « L'Algérie encourage l'OCI à poursuivre son processus de réformes à même de l'habiliter à répondre aux exigences actuelles et à s'acquitter de ses missions premières avec davantage d'efficacité, comme l'avait énoncé la décision 40/6 adoptée par la 40e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères, à l'initiative de l'Algérie », a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie algérienne a, d'autre part, estimé que cette réunion constituait un espace adéquat pour réaffirmer l'engagement et la solidarité des Etats membres de l'OCI avec le peuple palestinien dans sa lutte pour le recouvrement de ses territoires et de ses droits spoliés et la réalisation d'une paix globale et juste, garantissant son droit inaliénable à l'édification d'un Etat indépendant avec El Qods pour capitale. Concernant la situation en Syrie, Lamamra a souligné que l'Algérie invitait à nouveau les belligérants en Syrie et les autres parties concernées à « faire prévaloir le dialogue et à engager des négociations afin de parvenir à une solution politique qui garantisse la prise en charge des revendications légitimes du peuple syrien et le rétablissement de la paix et de la stabilité dans ce pays ». S'agissant de la crise malienne, Lamamra s'est félicité des « résultats positifs » du processus de dialogue intermalien, sanctionné par la « Déclaration et la plateforme d'Alger », signées par six mouvements du Nord du Mali. Il a également souligné la ferme détermination de l'Algérie à soutenir ce pays frère et voisin dans ses efforts visant le rétablissement de la sécurité et de la stabilité. Au sujet de la Libye, Lamamra a exprimé la préoccupation de l'Algérie concernant les derniers développements survenus dans ce pays, soulignant l'importance de préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale et de rejeter toute ingérence étrangère dans ses affaires internes. Il a, dans ce sens, appelé « toutes les forces vives dans le pays à mettre fin à la violence et à faire prévaloir le dialogue ». Abordant le fléau du terrorisme, Lamamra a souligné la nécessité de tarir ses sources de financement, en vertu de la résolution 3332 du Conseil de sécurité de l'ONU, laquelle condamne la prise d'otages par les groupes terroristes ajoutant que cette décision confortait la vison de l'Algérie qui considère le paiement de rançons aux terroristes comme « une forme de financement du terrorisme ».