Très belle prestation des Verts face aux Sud-Coréens. Un match qui nous a réconciliés avec l'équipe nationale. Avec son 4-2-3-1 très souple, Vahid, sans pour autant enlever quoi que ce soit du mérite des joueurs, a trouvé la formule gagnante. Ce qui n'était pas du tout évident après la semaine tumultueuse qui a suivi la défaite face à la Belgique. D'autant que le coach a pris un risque énorme en changeant 50% de son onze. A ce niveau de la compétition, changer près de la moitié de l'effectif pour un match déterminant pour l'avenir de l'EN dans ce mondial, était une décision non sans danger. Halilhodzic a pris ses responsabilités et la suite lui a donné raison. Tant mieux pour lui et pour la sélection nationale. Toujours est-il, les Verts ont démontré, lors de leur deuxième rencontre, que la défaite face aux Diables Rouges a été bien digérée. Pour ma part, je persiste à croire que la posture ultradéfensive de notre équipe nationale devant les Belges ne peut être imputée à l'entraîneur. Car le choix du onze rentrant autant que le schéma tactique de départ ne préfiguraient pas un cantonnement des joueurs dans leur camp. On ne peut logiquement pas aligner une équipe avec trois attaquants (Mahrez, Feghouli, Soudani) en ayant comme idée de départ de placer dix joueurs à 35 mètres du but de M'bolhi. Cela ne veut pas dire, pour autant, qu'il faudrait mettre les joueurs au banc des accusés. Nul doute que l'avantage acquis à la mi-temps (1-0 en faveur de l'Algérie) a influé négativement sur l'état d'esprit de l'équipe et les a poussés instinctivement à reculer dans l'espoir de préserver le résultat. Cela d'autant que la Belgique, une équipe qui, en valeur propre, est supérieure à la nôtre et qui peut compter sur des joueurs de classe internationale, a annihilé toute tentative algérienne. Bon, passons car l'objet de cette chronique n'est pas de raviver la polémique. Je voudrais, toutefois, mettre en valeur la performance de Slimani qui a confirmé ses talents d'attaquant en inscrivant un but et en étant passeur décisif sur celui de Djabou. Slimani, critiqué lors de la précédente rencontre, est un bon avant-centre. Les statistiques parlent pour lui (une douzaine de buts en une vingtaine de sélections), mais aussi sa présence dans tous les bons coups dans la surface adverse. En ce qui concerne le prochain match des Verts face à la Russie (une équipe en reconstruction en prévision du Mondial-2018), je pense qu'elle prendra l'allure d'une véritable finale du groupe. L'EN a, néanmoins, un avantage : un résultat nul pourrait lui suffire pour passer au deuxième tour. Quant aux Russes, obligés de gagner pour préserver leurs chances, ils devront se découvrir. Alors bonne chance aux Verts !