« Durant le mois de carême et pendant la journée, les plages deviennent presque désertes. Mis à part les petits enfants, rares sont les adultes qui s'adonnent aux plaisirs de la mer. Ils se contentent, généralement, de s'étendre sous le parasol pour tuer le temps », confie un habitant de Chenoua. Et d'ajouter : « Logiquement, les jours précédant le ramadhan devraient être caractérisés par un grand rush d'estivants, car ce n'est qu'après le mois sacré que la grande saison débute réellement. Mais le contraire est constaté. Nos plages ne sont pas intensément fréquentées. Ce n'est que durant les week-ends qu'elles deviennent noires de monde ». Selon un habitant de Tipasa, cette situation est due à un ensemble de raisons. « De nombreux pères de famille n'ont pas encore pris leurs congés. Même si c'est le cas, ils sont affairés à préparer le mois de ramadhan. Les candidats au bac et au BEM sont, quant à eux, absorbés par l'attente des résultats. N'oublions pas, aussi, que l'eau n'est pas encore suffisamment tiède, notamment lorsque les vents d'est se lèvent comme on l'a constaté souvent ces derniers jours », avance-t-il comme argument. Depuis le début de la saison estivale et la mise en place du dispositif de la Protection civile, 437.000 estivants se sont rendus dans les 42 sites autorisés à la baignade à Tipasa. Même si, à première vue, ce chiffre paraît très moyen, il n'en demeure pas moins qu'il est supérieur à celui recensé durant la même période de l'année dernière. « On enregistre une hausse du nombre d'estivants cette année par rapport à l'année dernière où on a dénombré 355.000. Cependant, le nombre d'interventions de nos éléments mobilisés à travers les plages a, en revanche, baissé, passant de 871 à 650 fois », compare le lieutenant Michalikh, chargé de la communication au niveau de la direction de la Protection civile à Tipasa. Sur l'ensemble des interventions de cette année, 367 concernent le sauvetage de personnes noyées. « 282 estivants blessés ont été également soignés, dont 38 ont été évacués vers les hôpitaux », indique le même officier. Samedi dernier, un estivant est décédé par noyade à la plage Benouda. « Sa noyade est survenue vers 21h. C'est-à-dire en dehors des heures de travail de nos effectifs sur les sites de baignade qui s'achèvent à 19h », renseigne le même interlocuteur. Et d'ajouter :« Je lance un appel aux estivants afin qu'ils respectent les consignes de sécurité et qu'ils ne s'aventurent pas dans les zones rocheuses non surveillées, car ils risquent leur vie. Nous les invitons à fréquenter les plages autorisées où nos éléments veillent sont présents. »