Sollicité par nos soins, M. Hafid Djellouli, président de l'Office interprofessionnel du lait et des produits laitiers, invité à la cérémonie, n'a pas nié les perturbations dans la distribution de la poudre de lait dues au retard accusé au niveau du port. Cette situation qui, selon lui, a provoqué un sentiment de peur auprès des consommateurs «s'est vite rétabli». A propos des accusations de la Confédération des industriels des produits alimentaires (CIPA) selon lesquelles l'ONIL est à l'origine de la perturbation dans la filière lait, M. Djellouli a reconnu qu'en effet, «actuellement, il y a une situation malencontreuse» entre les deux parties. Mais, il rassure qu'il appartient à l'ONIL de gérer cette situation avec sérénité et en toute objectivité. M. Djellouli se dit «très serein et optimiste» et ajoute que «s'il y a des inquiétudes c'est à nous de les apaiser». Ce qui est important, soutient-il, c'est de soulever le problème au sein du Comité interprofessionnel du lait (CIL). Au sujet de la décision de la CIPA de geler tout contact avec l'ONIL, M. Djellouli a fait remarquer que «nous ne pouvons qu'à les appeler à la raison et nous restons vigilants et fidèles aux engagements pris au sein du CIL. L'office est bien conscient des préoccupations et voudrait appeler l'ensemble des acteurs et professionnels à recentrer le débat au sein du Comité interprofessionnel du lait». Sur la lancée, il annoncera que le comité a prévu une réunion dans les jours à venir. La CIPA étant «un membre actif» au sein de ce comité, pourra à l'occasion soulever ses préoccupations. Pour lui, l'ONIL n'a pas bloqué les décisions prises communément d'autant plus qu'il «y a eu un processus de traitement objectif que nous devons respecter, un processus pris en charge au sein du CIL». Il enchaînera pour dire que les commissions installées sont en phase de parachèvement de leurs travaux. A la question de savoir si réellement le stock minimum n'est pas assuré comme cela a été indiqué dans le communiqué de la CIPA, M. Djellouli a confirmé le contraire. Mieux encore, il a fait savoir que le niveau des affectations de la poudre de lait s'est nettement amélioré par rapport au programme de l'année écoulée. Il va sans dire que la mission principale de l'ONIL est «l'amélioration de l'intégration de la production nationale - actuellement à 37% du lait cru - et veiller au développement de la filière». Quant à la question du favoritisme entre les laiteries publiques et privées, le président de l'ONIL s'est contenté de dire que les chiffres démontrent le contraire et qu'il est «prêt à présenter tous les états de l'ensemble des laiteries lors de la réunion du CIL».