Nourredine Saoudi est né à Alger en mai 1954. Elève des grands maîtres de l'andalou en l'occurrence M'hamsadji, Dali, Belhocine et surtout Fekhardji, il a obtenu le premier prix du Conservatoire d'Alger avant d'y devenir professeur en 1978. Il est membre fondateur des associations musicales «El Fekhardjia» et «EsSendoussia». Il a enregistré 5 CD de musique traditionnelle andalouse. Comment avez-vous trouvé l'accueil du public ? Phénoménal ! Quand on se produit devant un public aussi chaleureux et aussi actif, on cède volontiers à ses sollicitations et parfois on s'oublie. A chaque fois que je chante, je repars satisfait de mon travail. C'est magnifique. Animer des récitals est une habitude pour vous. Aujourd'hui, nous sommes au douzième jour de Ramadhan, Est-ce toujours l'ambiance d'antan ? Indubitablement et malheureusement, nous avons perdu cette magie des nuits ramadanesques où le public participait énergiquement. Je déplore le volet qualitatif des prestations artistiques. L'idéal pour moi est de faire appel aux détenteurs de la musique classique à l'exemple de Sid Ahmed Serri qui peut énormément donner de son savoir à cette génération. Vous étiez à la tête de deux associations andalouses Es Sendoussia et El Fekhardjia, professez-vous toujours ? Il est vrai que l'enseignement pour un artiste élargit et étoffe son savoir, sa culture. Pour ma part, je ne fais plus dans l'enseignement étant donné que je ne pouvais pas concilier ma profession à ma passion. Que faites-vous ? Je suis docteur en histoire et géologie du quartenaire et préhistoire. A ce titre, j'ai occupé le post de directeur d'un centre, durant deux ans. En plus, j'ai publié deux livres consacrés à cette spécialité. Vous avez enseigné l'andalou à de nombreux élèves, quel nom retenez-vous ? Incontestablement Lamia Maâdini. Elle est d'un caractère très méticuleux et organisé. Dans son travail, elle vise la perfection. Elle a su regrouper trois qualités à savoir le talent, la modestie et une grande interprétation. A propos du théâtre, on vous a proposé un rôle important pour jouer dans une comédie de Ziani Cherif Ayad, non ? En effet, je joue dans la compagnie « Gosto» du metteur en scène Ziani Cherif Ayad. Dans ce sketch intitulé « café des bonheurs», je campe le rôle d'un chanteur. A ce propos, ce spectacle est programmé les 7 et 8 septembre 2009 au Palais de la culture. Comment avez-vous trouvé cette nouvelle expérience ? C'est une expérience réussie que j'aimerai renouveler Du nouveau… ? Deux albums aux éditions « Belda Diffusion » prochainement. Le premier est un concert que j'enregistre « en live », le second album est une initiation à la musique andalouse. Autre projet ? Je souhaiterais créer un spectacle de musique classique à Alger similaire à celui que j'ai présenté, l'an dernier à l'occasion d'une exposition internationale de Saragosse (Espagne). Il faut signaler que ce spectacle a été salué et sollicité par des politiques et des spécialistes étrangers.