Les invités, les amis et les familles se sont divertis tout au long de la soirée. C'est dans une « qaâda » au décor typiquement andalou, que l'association culturelle et musicale Mezghena, a célébré, vendredi dernier, à la salle Algerian Prestige d'Aïn Benian à Alger, son 7e anniversaire. En effet, sous une lumière tamisée, une musique douce et hypnotique accompagnée d'une voix féminine tendre, les invités, les amis et les familles se sont divertis tout au long de la soirée. C'étaient des moments forts et pleins d'émotion. Car, outre la musique et les chants, l'occasion était aussi celle des retrouvailles. La famille de l'andalou s'est vue réunie autour de la même table pour partager café et thé et surtout écouter la bonne musique avec une parfaite symbiose entre l'assistance constituée de mélomanes, et les musiciens et chanteurs. Le public accueille la noubet Raml, les Moucchahet ou les Azdjal par des tonnerres d'applaudissements et des youyous fusant de partout, en signe de reconnaissance et de plaisir à l'écoute de cette musique et de vivre, par ricochet, ces moments marquants. Fidèle à ses principes et à ses traditions de rendre hommage aux anciens de l'association et aux maîtres de l'andalou, l'association a rendu, par la même circonstance, hommage au professeur et maître Kamel Belkhodja, qui est également enseignant au sein de ladite association. «L'association n'oublie jamais ces maîtres. On rend hommage, à chaque fois que l'occasion se présente à nous, à un professeur de l'andalou », déclare M. Mohamed M'hamsadji, secrétaire général de l'association. Fondée en février 1999 en hommage au grand maître, Mohamed Mezghena, qui a consacré sa vie à l'étude et à la sauvegarde de l'andalou, l'Association Mezghena, a su, en l'espace de 7 ans seulement, s'imposer comme une école de formation et de sauvegarde de ce patrimoine national qu'est l'andalou. Car plusieurs troupes ont été formées, et pas mal de musiciens jeunes, des deux sexes, ont été encadrés. Cela n'aurait pu se réaliser, n'étaient le soutien et l'union de la famille et fans de ce genre musical, autour de l'association. On trouve des jeunes, des vieux et des femmes. «C'est ce qui fait la force de notre association. On a réuni tous les fans et amateurs de l'andalou», déclare M.Reda Bestandji, président de l'association. Et d'ajouter avec fierté: «Notre plus grande fierté réside aussi, dans le fait que nos musiciens et musiciennes sont des intellectuels. Car la troupe renferme des spécialistes dans le secteur médical, des étudiants et des enseignants universitaires». L'autre «service» que rend l'association à la culture nationale, est qu'elle transmet le chant andaloux ce trésor aux nouvelles générations qui connaissent, malheureusement, peu de choses sur ce genre musical. Cela pour ne pas dire qu'ils commencent complètement à s'en désintéresser. Toutefois, les membres de l'association n'ont pas oublié les fondateurs et les maîtres qui ont fait les beaux jours de la musique andalouse. Parmi ceux-là, on peut citer Abdelkrim Dali, Abdelkrim M'hamsadji et les élèves du maître Mohamed Mezghena tels que Ouchefoune Cherif, Mourad Ouarri, Serri Lyès, Seddik Mekhiouba et Kamel Kouôde. En 7 ans d'existence, l'association a participé, en outre, à un bon nombre de manifestations et de festivals nationaux et même internationaux. Sur le plan national, elle est devenue une habituée des Andaloussiate organisées par l'établissement Arts et culture, en plus des nuits de l'Andalou qu'organise l'association elle-même. Par ailleurs, les membres de l'association invoquent les moyens qui ont, selon eux, défaut. «Nous ne disposons même pas d'un local pour les répétitions. C'est l'établissements Art et culture qui nous accorde la salle pour deux séances par semaine. Cela reste insuffisant pour une association qui a beaucoup d'ambitions, notamment l'enregistrement d'un CD prochainement», ajoute le SG de l'association M.M'hamsadji, tout en assurant que l'association est en quête d'un sponsoring.