Les oasis de Moghra-Tahtani, Kalaât Cheikh Bouamama et Sidi Brahim, daira de Moghrar (Naâma), aspirent à davantage d'intérêts permettant la réhabilitation et la mise en valeur de leurs palmeraies menacées par la sécheresse et autres aléas négatifs. Renfermant un effectif phúnicicole de plus de 31.000 palmiers, ces oasis offrent l'un des patrimoines phœnicicole les plus productifs de la région, en réunissant des potentialités naturelles et autres facteurs favorables, tels que la ressource hydrique à travers les eaux des foggaras, système d'irrigation traditionnel, un sol fertile, en plus d'autres atouts archéologiques et touristiques faisant de la région une destination touristique par excellence. Selon l'écrivain et historien de la région, Khelifa Benamara, les ksour de Moghrar, érigés au 13e siècle par les tribus des Béni Ameur engagées par les Zianides pour la défense de leurs biens dans la région, ont connu une détérioration de certaines de leurs parties, pans de l'histoire de la région, ajoutée aux phénomènes de la sécheresse et de la dégradation de ses palmeraies ayant contraint plusieurs habitants à fuir leurs habitations et ksour pour d'autres lieux plus accueillants. Allali Allel, originaire du vieux ksar de Moghrar, a, de son côté, imputé cette situation difficile que connaît le ksar à d'autres contraintes afférentes à l'arrachage des palmiers, l'exploitation anarchique du couvert végétal, les incendies, en plus des décharges de déchets et de détritus à l'intérieur du ksar. Abondant dans ce sens, Tedj Affoune, un ancien habitant du village de Sidi-Brahim a évoqué la constitution de sebkhas dont la salinité a influé négativement sur la fertilité des sols et des vergers, sources vivrières pour les habitants de la région, ajoutée à l'absence de main-d'œuvre et au désintéressement des jeunes au travail de la terre que l'on explique par sa complexité et sa faible rentabilité.